Nous avions donc trouvé le sentier de la Kungsleden Sutra. Les premières heures de marche à travers se chemin furent assez épuisante : Bien que très bien balisée, la piste nous fit transpirer en nous emmenant au fur et à mesure des dénivelés, sur un grand plateau parsemé de petites collines verdoyantes, de lacs ainsi que de nombreuses rivières. Ce fut absolument magnifique, surtout que les montagnes enneigées nous apparaissaient au loin. Nous marchions en silence, chacun appréciant le calme et la sérénité que procurait un tel endroit. Sur les photos de la carte de Stephans, nous remarquons que plusieurs abris de secours et refuges étaient présent un peu partout, espacés de 10-15 kilomètres chacun. La différence entre les deux est qu’un refuge est pour la plupart du temps payant (environ 11 euros, basé sur un système de confiance) et dispose de plus de place et de confort, tandis que l’abri de secours est assez petit, sans grand confort et surtout, il est censé être construit afin de s’abriter du mauvais temps, passer une pause de midi ou encore dormir une nuit si les conditions dehors sont trop mauvaises pour bivouaquer. Bien sur c’est en théorie, et en pratique, nous n’hésiterons pas à dormir dans ces abris de secours.
C’est donc en fin d’aprèm que nous arrivons devant un de ces abris. Feu au réchaud, p’tite tambouille, couture, lecture, écriture et au lit.
Le lendemain, départ sous un ciel brumeux. Le sentier se poursuit à travers ce plateau gigantesque en traversant par moments des bonnes zones de marécages. Heureusement, des planches de bois étaient installées afin d’éviter de s’enfoncer. Et ce matin nous apercevons nos premiers rennes ! Nous les avons un peu confondus au début avec un troupeau de moutons, mais nous nous rendons compte au fur et à mesure que ces « Moutons » disposaient de grandes cornes. Malheureusement ils étaient situés à plus de cent mètres et les photos n’ont pas très bien rendus.
Vers le milieu de journée, nous arrivons à un refuge où nous faisons la connaissance d’un couple de jeune Allemand bien sympa. Ceux-ci c’étaient pris une semaine de vacance pour marcher dans les montagnes Suédoise, en y allant à un petit rythme tranquille.
Après une pause déjeunée, nous repartons sous un peu de pluie. Les grosses montagnes aperçues hier sont maintenant très près et nous les contournons en passant par d’énormes étendues de lacs et rivières. Nous trouvons se soir là un autre petit abri de secours et il se trouvait même à l’intérieur pour nous accueillir un petit paquet de bonbons Suédois.
Au petit matin un vent glacial et une fine pluie s’était installés. Malgré un froid assez mordant, le corps se réchauffa comme d’habitude au bout de quelques kilomètres. Après une bonne grimpette sur les flans d’une montagne, nous arrivons à une Fjallstation, c’est-à-dire en quelques sortes à une station de montagne regroupant généralement plusieurs bâtiments servant de refuge, de station météo et téléphonique, et d’informations.
Les lieux étaient déserts mais nous trouvons un petit abri dans une sorte de remise puis mangeons un morceau. Nous repartons direct après puis l’après midi se fit à marcher dans des paysage renversants, en apercevant régulièrement des troupeaux de rennes au loin. Nous arrivons après plusieurs heures, à une autre Fjallstation ; Plusieurs randonneurs étaient présents dans le refuge, notamment des Suisses et des Allemands. Le prix d’une nuit étant d’environ 11 euros, nous décidons de rejoindre un abri de secours à environ une petite heure de marche. Une fois rendus là bas, nous passons la soirée à lire et écrire.
Réveil assez tôt le lendemain car nous devions rallier un village afin de nous ravitailler et chercher de nouvelles informations concernant des éventuels sentiers de randonnées à travers la montagne.
C’est donc après 3-4h de marche à descendre la vallée à travers marécages, forêt de bouleaux et hordes sauvage de moustiques, que nous arrivons à Storvalen, un petit village situé près de la frontière. Nous prenons la route en direction de Storlien, un village plus grand situé à quelques kilomètres où nous aurions plus de chance de trouver quelques renseignements.
Nous arrivons aux abords de Storlien et une immense grande surface se présenta à nous. De partout semblait s’agiter autour de nous une sorte de course à la consommation, des centaines de personnes entraient avec plusieurs chariots vides et revenaient avec ces derniers pleins à craquer. La seule explication à peu près logique à ce truc semblait être du fait de la proximité de la frontière Norvégienne. En effet tout les norvégiens du coin devaient se rendre en Suède le temps de faire leurs courses pour ainsi payer leurs produits bien moins cher que dans leur propre pays. Malin ces Norvégiens !
Du coup nous cherchons tant bien que mal des informations sur nos futures montagnes. Mais malheureusement les cartes proposées n’étaient pas forcément les bonnes et comme le passage que nous avions l’intention de prendre suivait la frontière côté Norvège, les cartes Suédoises semblaient absolument ne rien vouloir montrer de la Norvège.
Nous faisons quand même nos courses pour environ 5-6 jours de marche, puis prenons la route en direction de la Norvège, situé à quelques kilomètres à l’ouest. Bien épuisé de cette journée à courir un peu partout, nous allons sonner à une ferme après avoir dépasser la frontière. Un couple nous reçoit et nous propose de planter les tentes dans leur jardin. Comme ils ne connaissaient pas forcément les montagnes aux alentours, ils nous prêtèrent leur ordinateur afin que l’on cherche nous même. Nous finissons par trouver des informations sur un passage à travers la montagne, censé être balisé.
Le lendemain matin, après avoir préparé nos sacs, nous partons par un petit sentier d’une pente vraiment élevée et broussailleuse. Nous trouvons le balisage (une marque de peinture rouge tout les 50 mètres) puis après plus d’une heure de bonne grimpette, nous arrivons sur un plateau gigantesque d’une sérénité troublante. Tout autour de nous s’offrait la montagne, les troupes de rennes au loin, les lacs étincelants et les rivières éclatantes. Le sentier ayant disparu depuis longtemps, nous nous basions uniquement sur les marquages rouges qui se faisaient de plus en plus rare au fur et à mesure de notre avancée.
Quelques heures après, les marques s’arrêtèrent brusquement. Et bien sur la seule carte à peu près détaillée que nous avions était la photo d’un plan style Google map, que nous avions photographié quelques jours avant sur notre caméra. Autant vous dire que la précision était vraiment pourrie !
Comme nous n’étions pas loin de la frontière (une barrière de fil de fer qui passait à travers la montagne) nous décidons de la rejoindre et de la suivre jusqu’à au moment où nous pourrions bifurquer à travers une vallée afin de prendre la direction d’un lac où un refuge était censé y être.
La journée passait et le plateau s’effaçait peu à peu pour laisser place de belles montagnes où quelques névés y persistaient. Nous marchions sur le haut de ces montagnes afin d’avoir une vue d’ensemble sur les alentours puis aussi pour garder un œil sur la frontière située à quelques centaines de mètres de nous.
C’est marrant le ressenti que j’éprouvai à ce moment là : Au début j’ai été un peu paniqué du fait de ne plus avoir de marquages à suivre, d’avancer à travers la montagne un peu à l’aveuglette sans carte précise ; Mais au fur et à mesure je laissai tomber mon inquiétude et ma peur pour laisser place en quelque sorte au bonheur du moment présent ; A simplement apprécier de marcher au milieu de montagnes magnifiques, à se sentir seule dans toute cette immensité, de se laisser bercer par cette liberté que nous disposions… Bref ce fut un moment magique…
Mais alors que nous nous trouvions encore sur les hauteurs d’un plateau, nous retrouvons les marquages rouges. Nous les suivons donc jusqu’en fin de journée. Nous redescendions peu à peu et la végétation revenait. Bientôt se fut une marche dans des kilomètres de marécages et manque de bol la pluie arriva. A oui pour ceux d’où la notion de marécages ne dit pas grand-chose je m’en vais leur faire une petite définition : En gros c’est un sol herbeux et boueux la plupart du temps complètement humide dont la profondeur varie à chaque endroit ; c’est-à-dire que les moments où nous sommes obligé d’en traverser, chaque pas nous réserve un peu une surprise : La plupart du temps le pied s’enfonce simplement de 10 cms mais pour d’autre c’est carrément presque un bon mètres ! Et je ne vous dis pas comment se mélange de boue, eau et pourriture peut être désagréable ! Par « chance », des sortes de mottes d’herbes sont présentes un peu partout, du coup si l’on veut à peu près garder les pieds au sec, l’avancé se transforme un peu en labyrinthe, le but étant d’avancer en sautant de mottes en mottes. Mais bon la plupart du temps on en sort les pieds trempés et les nerfs à vifs ! Et bien sur je ne vous parle pas des hordes de moustiques acharnés qui ne nous laisse pas une seconde pour nous reposer !
Donc voila vous savez maintenant se qu’un marécage veut dire pour moi !
Enfin le lac apparu et à côté comme promis, le refuge. C’était la sorte de refuge « de luxe », payant et fermé avec un gros cadenas. Fatigué, trempé, affamé il me fallu pas longtemps pour trouver un vieux clou et crocheter la serrure. Moi qui pensais que j’allais juste perdre mon temps, qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque un clic se fit entendre et que le cadenas s’ouvrit. A l’intérieur, se trouvais tous se que le mot confortable voulais dire ! Il y avait même une carte détaillé des prochains jours ! Apparemment le sentier semblait continuer encore quelques temps…
Après une petite partie de pêche où j’ai failli me faire aspirer par une tourbière vraiment dégoutante (sorte de sables mouvants), nous faisons chauffer sur la gazinière 500 grammes de bon riz accompagné de quelques épices et d’un peu de fromage fondu.
La nuit dans de bons lits moelleux fut vraiment appréciée et au réveil du lendemain c’est du brouillard et de la pluie que nous apercevons à la fenêtre. Comme nous étions un peu crevé des derniers jours, la question fut posé de pourquoi ne pas rester une journée tranquille à cet endroit ; Surtout que le refuge était situé au beau milieu de la montagne et que les seuls points d’accès étaient juste par le lac ou à pied. Mais avant d’avoir eu put trancher la question, deux hommes apparurent en bateau sur le lac ; Ils semblaient à priori se diriger vers nous. Comme nous n’étions pas forcément en droit du fait d’avoir crocheté la porte, nous étions un peu en stresse qu’ils nous découvrent. Heureusement ils passèrent devant le refuge sans vouloir y rentrer. Ces hommes semblaient être des personnes s’occupants du balisage des chemins car ils portaient chacun d’eux un pot de peinture rouge avec un gros pinceau. Comme nous n’étions pas sure qu’ils puissent revenir nous avons pris la décision de repartir aujourd’hui.
La matinée se fit donc sous un brouillard bien épais, de la pluie, du froid et des marécages de malheurs ! Nous montions de plus en plus en altitude et au fur et à mesure de cela, le brouillard devint si épais que le simple fait d’arriver à percevoir les marquages fut un véritable jeu de piste. Après une courte pause près d’une jolie rivière, nous reprenons à travers la montagne. Un lac nous apparu au bout de quelques temps, et d’après la carte, une petite route ainsi que un refuge devais s’y trouver. C’est donc après avoir traversé une forêt marécageuse que nous mettons pied sur une route de terre. Nous la suivons et constatons que le refuge était occupé par un groupe de randonneurs venu en voiture.
Nous plantons donc nos tentes à quelques centaines de mètres, près du lac. Une fois installé un gros problème majeur se mit en évidence : Nous avions oublié d’acheter du savon ! Cela disait donc pas de lessives et encore moins de douches dans les rivières pour les prochains jours… Bon on va faire avec les moyens du bord c’est-à-dire tout à l’eau froide !
Le soleil se pointa en soirée, et alors que François se couchait tôt je me suis attaqué à quelques réparation de mon sac à dos ; Et oui le matériel s’use de jours en jours, la couture sur le tee short, chaussettes et caleçon est presque devenu un quotidien ! Moi qui ne savais même pas recoudre un bouton de pantalon lorsque je suis parti, je peux vous dire que j’ai vite progressé !
Au réveil du beau soleil, et nos chaussures étaient presque sèches ! L’étape d’aujourd’hui était bien moins montagneuse ; le paysage se constituait de vastes plaines et petits monts où plein de rivières et lacs étaient réparties un peu de partout. A oui et bien sur les marécages étaient de la partie !
La journée fut quand même bien dure, surtout avec l’arrivée de la pluie en début d’après midi. C’est donc vers 19 h que nous débouchons sur une route goudronnée. Un petit hameau se trouvait un peu plus loin, juste à côté d’un énorme lac entouré de forêts de résineux : Sandvika. En cherchant un peu nous trouvons un petit abri en rondins près du lac. Comme il n’y avait que trois murs nous dégotons une bâche à côté puis l’installons sur la cabane afin d’en faire comme un rideau. Bien courageux, François essaya tant bien que mal de se laver dans le lac mais cela à plus servi à se que les moustiques le prenne pour cible numéro un, et cela lui à valu plusieurs piqures sur le derrière.
Malgré la bâche, les moustiques ont quand même réussi à rentrer, et au réveil voila que je m’aperçois que ces enfoirés ont été jusqu’à s’acharner sur ma lèvre !
C’est donc après 500 grammes de bouillie d’avoine au chocolat que nous reprenons la route d’hier sur quatre kilomètres. Nous retrouvons le sentier qui s’enfonçait dans une sorte de prairie-forêt-marécages. Un peu plus loin se trouvais un autre refuge semblable à celui d’y a deux jours. A l’intérieur nous trouvons un trésor : Un bout de savon !!!
Nous reprenons le chemin, et malgré les marais, la nature autour de nous se révéla magnifique ; J’ai même put apercevoir au loin mon premier élan.
Alors que nous marchions seul au milieu de toute cette brousse, un randonneur nous apparu à quelques centaines de mètres ; Nous nous faisons signe et celui vint à nous. Des cheveux blonds éclatant, un sac à dos démesuré, et un gout pour l’aventure ancré en lui-même, voici que nous faisons la connaissance de Mosnes, un Norvégien de 23 ans effectuant un voyage pas comme les autres : Celui-ci était partis du… Cap Nord, et il se dirigeait actuellement au sud. Son but étant de rallier la pointe la plus au nord de la Norvège (le Cap Nord) au point le plus au sud. Mosnes était partit il y a environ trois mois et demi, en plein hiver, et il estimait en avoir encore pour trois mois de marche. Il nous raconta ces péripéties, notamment lorsqu’il se déplaçait sur la neige en ski de rando en tirant un traineau remplis de matériel et de nourriture, que parfois il n’avait rencontré absolument personne pendant des semaines ou encore de toutes les tempêtes de neige qu’il à dut affronter. Ce qui était fascinant c’est qu’il ne marchait qu’en montagne, évitant les routes et les villes ; Ayant emporté plus de 1.5 kilos de cartes détaillées, il se déplaçait à la boussole et ne prenait que très rarement les sentiers balisés.
Il a bien été étonné de nous rencontrer, surtout lorsque l’on lui a expliqué que nous nous dirigions au Cap Nord. Après une longue discussion passionnée nous nous quittons en nous souhaitant bonne chance mutuellement.
Cette rencontre, un peu improbable, nous à fait posé beaucoup de questions et nous fit prendre conscience de pas mal de choses, notamment du fait qu’il parte seule au milieu de nulle part ou encore qu’il arrive à vivre plusieurs mois sans rencontrer beaucoup de monde.
La journée se fit à marcher dans les marécages mais cela a eu l’air de moins m’embêter qu’avant, surtout que l’absence de sentiers donnait un côté un peu aventureux que j’adore.
Un petit problème pouvant vite en devenir un gros apparu : Les languettes et les semelles des nouvelles chaussures de François commençaient à se décoller sérieusement. Comme nous n’avions pas de super glue nous ne pouvions pas faire grand-chose mais il convenait de ne pas laisser cela s’empirer, surtout que la marche en plein marais dans les prochains jours n’allait pas arranger les choses.
En fin de journée nous arrivons à un autre petit hameau du nom de Vera. Voyant qu’il était habité par quelques maisons nous décidons de demander l’hospitalité. Un homme écouta notre projet, nous conseilla pour les prochains jours et essaya de chercher un endroit pour nous faire dormir cette nuit. A ce même moment une amie à lui vint lui rendre visite. Après une petite conversation en Norvégien entre eux deux, l’homme nous informa que nous irons dormir chez son amie Kristin. Cette dernière habitait à environ deux kilomètres et pour cela nous la suivons. Tout au long du trajet Kristin se fit assez silencieuse car elle n’avait pas parlé l’anglais depuis très longtemps et ne connaissait que quelques mots. Une fois arrivé à son très beau chalet, elle nous fit entrer à l’intérieur et nous installa dans une chambre dotée de bons lits. Ce qui était fascinant chez cette femme c’est qu’elle semblait tenir à ce que l’on ne manque absolument de rien, ne semblait vraiment pas vouloir s’intéresser à nous et encore moins que l’on s’intéresse à elle.
Sa maison, où plutôt sa résidence pour le week end, avait toute les caractéristiques des chalets secondaires de Norvège : Une construction extérieure et intérieure d’une grande beauté, un beau jardin entretenu, des meubles et équipements moderne, mais par contre pas de ralliement au tout à l’égout et encore moins d’arrivée d’eau ! C’est donc à l’ancienne qu’elle nous proposa de nous laver : A la bassine!
Après cela, toujours en silence, elle nous prépara un buffet de bonne nourriture puis nous invita à nous assoir et à nous servir comme bon ils nous semblaient.
Kristin nous informa ensuite qu’elle allait dormir chez son oncle qui habitait à 300 mètres afin que l’on soit plus tranquille dans sa maison. Un peu estomaqué par tant d’attention et de gentillesse, nous observons Kristin quitter la maison tout en nous souhaitant bonne nuit et à demain.
Comme elle avait put nous trouver une colle pour les chaussures, nous séchons les chaussures de François puis opérons à plusieurs opérations de collage et serrage de chaque chaussures. Espérons que sa tiendra…
Le lendemain matin, Kristin arriva de bonne heure puis insista beaucoup pour nous donner des paquets de biscuits et du chocolat.
Après avoir plié nos sacs, nous lui faisons nos adieux et la remercions chaleureusement pour son accueil. Nous repassons auprès de son ami pour lui dire au revoir, puis nous reprenons le sentier dans la montagne. Que du soleil aujourd’hui et pour cause, après 8 kilomètres de bonne grimpettes au milieu de plaines et forêts, nous faisons une pause près d’une belle rivière où nous mettons en place l’opération lessive !
L’après midi fut très agréable, à marcher en silence à travers cette beauté que la nature prend lorsque le soleil bat son plein.
En soirée, nous arrivons à deux refuges situés en pleine forêt de bouleaux et résineux. Un père et ses deux jeune fils occupaient le premier et ils nous ouvrèrent le deuxième abri afin que l’on y dorme.
Le lendemain, après être partis un peu tard, nous arrivons à la fin du balisage quelques heures plus tard. Une route goudronnée partait en direction de villes et villages proches. Il aurait peut être été possible de continuer à travers la montagne, mais nous n’avions pas de cartes et en plus il nous restait à peine deux jours de nourriture. Notre intention était de rejoindre Hemavan, un village Suédois situé à environ 300 kilomètres de là. De ce village débutait un sentier de randonné très célèbre : La Kungsleden ou encore le chemin des rois, un sentier long de 450 kilomètres, passant en pleine Laponie à travers les plus fantastiques montagnes du pays, selon les dires bien sur. Pour nous y rendre, étant donné que passer par les montagnes n’était plus possible, nous décidons d’y aller par les routes et villages. Un peu de bitume et de civilisation ne nous fera pas de mal !
Jérôme