La différence entre marcher en pleine montagne et sur la route est énorme ; La première nous oblige à nous concentrer à chaque instant sur le paysage, la carte, la boussole ou encore le balisage ; Vivre l’instant présent est pour moi plus facile en montagne du fait de la proximité de la nature qui, en plus de nous révéler en permanence sa beauté, nous oblige en quelques sorte à vivre l’œil aux aguets afin de ne jamais s’égarer. Bien sur lorsque le chemin se fait tout droit s’en avoir besoin forcément d’être repéré on peut se laisser vagabonder dans ses pensées tout en se faisant bercer par le doux bruit de nos pas avançant sur l’irrégularité du terrain. Ses moments deviennent uniques et il n’est pas utile de préciser que les heures et minutes n’existent plus, seule compte alors les kilomètres parcourus à l’intérieur de soit même. Marcher sur la route en traversant villes et villages diffèrent de certaines choses : Nous pouvons nous mettre en mode « marche automatique », et marcher, marcher, marcher… Les directions étant faciles à trouver il est assez rare de ce perdre. Le bon côté de la route c’est que cela nous fait passer par des endroits occupés comme des villages où la possibilité de rencontrer des personnes est plus importante ; Un autre bon côté est que le ravitaillement se trouve facilité contrairement en montagne où il n’est pas rare de porter plus de une semaine de nourriture dans le sac à dos. Evidemment, marcher sur du bitume fais mal aux pieds et la proximité des voitures roulant à côté est assez assourdissante, mais pour ma part j’arrive à trouver ma dose de bonheur dans les deux modes de marche.
C‘est donc après ces quelques temps passé en nature que nous avions retrouvé la route dont nous allions suivre pour une dizaine de jours en direction de la Suède. Les premiers kilomètres furent une joie : Sous des airs de Beatles et de Renault dans les oreilles, la marche devint apaisante ; Peut être du fait de ne plus fournir de grands efforts continuellement, de simplement se laisser aller sans vraiment se soucier du chemin ou encore de revoir de la vie autour… Bref tout cela mettait de bonne humeur !
Nous passons quelques heures à avancer à travers un paysage de belle campagne où de splendides maisons nous apparaissaient, puis nous allons sonner à une sorte de ferme ou de nombreuses voitures y étaient garées. Un homme arriva puis voyant que nous étions des Français, se mit à parler notre langue en ayant l’air tout content de la pratiquer de nouveau. Kjetil, père d’une grande famille de quatre enfants nous emmena dans sa grange ou habitait à l’année deux ou trois chats. Nous nous installons tranquillement puis notre hôte revint quelques minutes après afin de nous proposer un café chez lui.
Le reste de la famille, étant quelques peu hypnotisé par la télévision, remarquèrent à peine notre présence ; Du coup nous passons une partie de la soirée à discuter avec Kjetil, tantôt en Français tantôt en anglais !
Le lendemain les kilomètres défilèrent sous un beau soleil et nous trouvons même une jolie route de terre à suivre pour le reste de la journée. Nos réserves de bouffe étant pratiquement à sec, le COOP Market fut très bien accueilli. Une belle action se produisit alors que nous étions en train de regarder la carte devant la boutique : Un homme entra dans le magasin, fit ses courses, sortit, puis s’en alla avec sa voiture ; Une minute après, le voila qui revient, retourne dans la boutique et ressort en se dirigeant vers nous pour nous donner 2 petites bouteilles de coca cola ainsi que des brioches aux raisins. Et avec juste un sourire il s’en alla avant que l’on n’est eu le temps de lui demander son nom. Encore de belles attentions qui n’en finiront pas de nous toucher.
Nous commençons à demander le toit pour la nuit, et au bout de quelques refus, c’est Snorre, un fermier dirigeant une grosse ferme de vaches qui nous accueilli à bras ouvert ; Après nous avoir demandé si il pouvait nous faire confiance, il nous fit monter à l’étage de son hangar, plus précisément dans la pièce à soirées de son fils. Une table, des bons fauteuils moelleux, une cuisine, des prises électrique et une vue imprenable de l’intérieur du hangar où des dizaines de vaches y étaient installés et se faisaient traire par des robots automatique. Vraiment parfait !
En discutant avec Snorre, nous apprenons qu’il dirigeait cette entreprise avec simplement sa femme et un employé d’origine Polonaise. Après lui avoir expliqué les raisons de notre marche, il vint à nous demander si l’on désirait avoir accès à un ordinateur. Etant donné que le notre avait rendus l’âme il y a quelques semaines, c’était avec grand plaisir. Il revint donc quelques temps après avec le fameux ordinateur ainsi qu’un plateau remplis de victuailles : Du café, du saucisson à l’élan, des gaufres, de la confiture maison et des petites cracottes. Waouhhh !!! Après ce bon repas nous passons le reste de la soirée à mettre à jour le site, à faire une bonne lessive puis j’ai put aussi contacter ma famille sur Skype. Sur mes deux sœurs j’en apprends qu’une est amoureuse et que l’autre est chiante suite à l’approche de son bac !
Le lendemain matin, alors que nous étions en train de faire nos sacs, Snorre arriva et nous invita à rester le temps que l’on voudrait. Nous acceptons avec joie pour un jour de plus. Cette journée à fais énormément de bien ; Entre écriture, couture et lecture, le temps fila à toute vitesse. En début de soirée, Snorre vint nous rendre visite avec un plateau de nourriture encore plus garni que le précédent. Cette fois ci il tenait absolument à nous faire gouter les spécialités de sa région; Au menu donc : Saumon au poivre et fumé accompagné d’une voluptueuse crème fraiche suivi de son omelette laitière ; Tout cela relevé par les fameuses cracottes norvégienne où un sirop de cassis maison s’occupa de désaltérer tout cela ! Snorre resta avec nous le temps de la dégustation ; C’était vraiment marrant comme il voulait nous faire gouter à chacune des combinaisons possibles et entendre par la suite notre avis culinaire.
Au petit matin, nous quittons notre belle pièce puis sortons dehors, les sacs tout prêts ; Snorre nous fit alors la présentation de son père, sa femme ainsi que de son employé que nous n’avions pas encore rencontré. Etant donné qu’ils s’apprêtaient tous à prendre le petit déjeuné de l’entreprise, ils nous invitèrent à prendre part à leur table chez eux. Après donc un sacré bon moment passé en leur compagnie, nous leur disons à tous nos aux revoir et surtout nos remerciements pour cette incroyable accueil.
Il faisait très beau aujourd’hui et surtout très chaud et bien sur aucun vents ne voulait se montrer. Le soir après avoir demandé à plusieurs maisons d’un petit hameau de campagne, nous continuons quelques kilomètres plus loin avant d’aller aborder une femme dans son jardin. Celle-ci, toute souriante, nous fit assoir à sa terrasse puis nous proposa des rafraichissements en attendant que son mari arrive. Elle revint de suite avec deux verres d’eau glacée accompagnée de son mari Hallward. Tout aussi souriant que sa femme Vone, nous discutons quelques minutes puis Hallward nous fis savoir que c’était une étrange coïncidence que l’on est sonnée chez lui ; En effet lui et sa femme avait parlé la veille de recevoir des couchsurfeurs (système d’accueil de voyageurs chez soi) dans leur maison et ils c’étaient même inscrit sur le site internet en tant que receveur. Et voila que le lendemain seulement nous nous pointions !!!
Hallward nous emmena donc dans sa maison où il débarrassa sa chambre afin de nous laisser suffisamment d’espace ; Vone nous présenta ensuite son enfant de 1 an et demi : Leon.
On nous invita ensuite à prendre une bonne douche puis Vone nous servit juste après cela des bons spaghettis bolognaise qu’elle venait de préparer à notre attention. Et en dessert une bonne glace Norvégienne !
Nous parlons jusqu’à une heure assez tardive ; Ils formaient un couple vraiment étonnant : Vone, 32 ans originaire du Laos, aimait bouger, voyager, sortir, parler tout le temps ; Tandis que Hallward, un Norvégien de 48 ans, travaillant à une entreprise de conseils pour autres entreprises, aimait que la vie aille lentement, prenait son temps pour faire chaque chose. Sa passion le caractérisait bien : Il adorait la pêche et il vint à nous proposer de rester une journée de plus afin de nous emmener pêcher au lac de Snåsa. Ce que nous acceptons of course ! Vraiment crevé se soir là mais heureux de telles rencontres.
En me réveillant se matin je me suis dis qu’il devait être dans les 7h mais en regardant mon portable je m’aperçus qu’il était 11h30 ! En descendant je fis la connaissance de Nina, la sœur de Hallward, venant aidé à garder le petit Leon. Nina m’offrit le déjeuné puis je m’installa ensuite au salon avec François pour un peu d’écriture. Vers 17 h, Hallward rentra du travail et nous informa que nous irions pêcher juste après le repas. Se soir là Vone nous servit un diner vraiment bon, composé de nems, truites pêché par Hallward, wok de petits légumes, pastèque, ainsi que de la bonne crème glacé en dessert.
C’est donc après ce bon moment que nous embarquons dans la voiture en direction du lac. A notre grande surprise il nous informa que nous prendrons sa barque qu’il louait. 10 kilomètres plus loin nous arrivons devant l’immense lac puis descendons sur la plage afin de sortir du hangar la barque à moteur. Malheureusement impossible de faire démarrer cette dernière ! Se sera donc à la rame !
Nous ramons (ou plutôt Hallward ramait) jusqu’au milieu du lac, puis il nous appris les rudiments de la pêche : Armé de chacun d’une canne (dont la notre !) nous essayons plusieurs techniques comme celle de laisser filer une dizaine de mètres de ligne tout en continuant à ramer. Bien que l’on est eu quelques amorces qui n’ont rien donné nous avons essayé de remplacer la cuillère par un hameçon simple où un bon ver de terre bien en chair s’y tortillait. Rien n’y changea, le poisson ne voulait toujours pas venir ! Mais se n’était pas là l’important, le soleil se couchait, le lac rougeoyant nous livrait ses plus beaux reflets, nous étions tout les trois sur la barque, une bière à la main, et nous étions tout simplement heureux ! A partir de minuit il a commencé à faire assez froid et comme nous étions venus juste en petit tee short et veste coupe vent je peux vous dire que l’on se les ait gelés grave ! Vers 2 h du matin, glacés, nous décidons de rentrer malgré le fait de ne pas avoir attrapé de poissons. Hallward paraissait bien déçu de n’avoir rien pris, il aurait vraiment voulu nous montrer l’excitation que l’on ressent lorsque qu’un poisson commence à mordre la ligne. En rentrant à la maison, Vone nous attendait et l’on se fit tous un maxi encas puis partons ensuite se coucher, ivre de fatigue.
Après un sommeil de plomb bien mérité nous nous levons de bonne heure et descendons en bas où Vone était en train de nous préparer une montagne de gaufres ; C’est un peu une spécialité en Norvège : Appelé Vaffel, cela se présente sous la forme d’un sachet de poudre déshydraté; il suffit alors de mélanger le tout avec de l’eau pour que la pate soit prête ! Il en existe sous plein de recettes telles que des crêpes ou encore des pancakes.
Nous partons finalement en milieu de journée, chacun émus de ces quelques jours passés ensemble…
Nous marchons en silence jusqu’au village de Snåsa ; Après quelques petites courses nous le traversons en contournant le lac, puis arrivons devant la fameuse Européenne 6, une grosse route traversant la Norvège du Nord au sud sur quelques milliers de kilomètres. Bien entendu marcher sur cette grande voie n’a pas grand intérêt et c’est pourquoi nous ne l’emprunterons que pour quelques jours.
En soirée, épuisé, nous trouvons refuge dans une sorte de grange abandonnée à côté de la route. Les moustiques, toujours présents, étaient accompagnés se soir là par leurs fidèles amis : Plus petit, plus nombreux mais un peu moins rusé et hargneux que leur confrères, permettez moi de vous présenter messieurs les moucherons ! Les piqures ne sont pas aussi douloureuses que les moustiques mais l’impression de sentir sur soi des centaines de minuscules insectes en train de faire de votre corps un festin est vraiment désagréable.
Du coup pour faire fasse à ce massacre nous nous barricadons dans notre grange pour nous refugier ensuite dans les duvets.
Plus d’eau se soir et réveil au milieu de la nuit la gorge en feu ; Pris d’une grosse motivation je me vois contraint de m’enfoncer dans la forêt pour aller remplir ma bouteille à la rivière.
La journée se passa sous un beau soleil et de très beau paysages ; Ayant trouvé une petite route parallèle, nous évitant la grande puis visitons de belles chutes d’eau : Formofossen.
Nous déjeunons sur de petites tables de pique nique au village de Grong. C’est quand même un sacré plaisir de pouvoir manger absolument n’importe quoi sans avoir à se soucier de sa ligne ou encore de faire du sport !
La E6, longeant une rivière assez large, la marche fut en fin de compte bien agréable et en fin de journée nous décidons d’aller sonner à un petit hameau en milieu de vallée.
Nous nous dirigeons vers une belle ferme où une famille était en train de manger dehors.
Avec nos plus beaux sourires nous entamons notre discours comme depuis 219 jours :
« Bonjour je m’appelle Jérôme »
« Et moi François ! »
« Nous sommes deux voyageurs français allant au Cap Nord à pied »
« Et nous cherchons un abri pour cette nuit, un garage, une grange, juste un petit coin pour étendre nos sacs de couchages »
«Asseyez vous d’abord avec nous ! »
C’est donc devant une part de bon fraisier maison que nous faisons la connaissance de cette grande famille. On vint ensuite à nous proposer de nous faire dormir dans la maison collé à la leur, étant inoccupé. Le fils nous mena à l’intérieur pour nous y faire la visite.
Une bonne douche, une grosse lessive et un bon repas après, nous nous couchons bien épuisé.
La nuit fut calme, et au réveil nous avons juste le temps d’apercevoir la mère qui partait en voiture en nous faisant des signes d’au revoir.
Après avoir nettoyé la maison, nous rejoignons la E6 puis continuons notre chemin. Dans la journée un homme en vélo nous dépassa puis s’arrêta juste après. Cet homme, un suisse âgé de 79 ans dont le nom voulait littéralement dire « l’homme de viande » (alors qu’il était végétarien !) était un voyageur et sportif effréné : Son projet de l’année était de faire le tour de la Scandinavie en Vélo pour une durée de six semaines. C’était presque 130 kilomètres que cet homme avalait chaque jour à la route ! Il nous a vraiment bluffés à tous les deux car outre l’aspect physique de son voyage par rapport à son âge, cet homme possédait un équipement tout simple paraissant déjà avoir bien vécu. Après une belle conversation, nous nous quittons, lui à deux roues et nous à deux pattes.
Nous passons en fin d’après midi notre 4000 ème kilomètre…
En soirée, alors qu’un orage semblait approcher, nous demandons à un fermier s’il serait possible d’avoir un abri pour la nuit ; Celui-ci nous emmena dans son grand hangar.
De peur de se faire bouffer par les moustiques nous montons par précaution la tente à l’intérieur.
Durant la journée du lendemain nous alternons entre la E6 et les petites routes parallèles s’offrant à nous ; Les paysages de vastes vallées, forêts, cours d’eau et petits villages nous ont fait passées un bon moment, et le soir tombant, après avoir dépassé le village de Namskogan, nous trouvons une sorte de WC public en rondins pour y passer la nuit. Ce ne fut pas forcément la meilleure idée du monde car malgré avoir bouché tous les interstices de la cabane avec du PQ, les moustiques, pour une raison qui nous échappe encore, ont quand même réussi à rentrer et à nous faire passer une nuit pourrie.
Durant la journée du lendemain, nous arrivons devant une sorte de « Promontoire à touristes » comme j’aime à y appeler : De part et autre de la route était construite une énorme arche où était inscrit en gros dessus : « Nord – Norge » ; Cela voulait simplement dire que l’on entrait dans la Norvège du nord. Et bien sur ajoutez à cela une jolie aire pour voitures et cars ainsi que quelques boutiques de souvenirs et un chiotte public et vous obtiendrez 200 touristes à l’heure vidant chacun une carte mémoire d’appareil photo pour juste avoir une preuve immuable de leur entrée dans le nord.
Bon bien évidement telle des bons moutons nous les imitons !
Quelques kilomètres plus loin nous quittons la E6 pour ne la retrouver que vers le Cap Nord et prenons une petite route magnifique à travers une vallée de toute beauté. Le prochain village étant un peu loin, nous campons dans le jardin d’une maison inoccupé. J’aime ces soirées tranquilles à lire pendant des heures sous la tente. C’est dans ces moments là que l’on s’aperçoit que le bonheur ne tiens finalement pas à grand-chose…
Pleins d’énergie le lendemain matin et du coup on s’enfile 40 kilomètres dans la journée, tout cela sur de belles petites route comme on les aime. Nous bivouaquons dans le champ d’un fermier mais malheureusement celui-ci à crut bon de vouloir travailler vers 2 h du matin pendant une bonne demi heure ! En me réveillant au petit matin mon corps tout transpireux m’a vite alarmé que je devais absolument me laver.
Un peu de pluie vite remplacé par une chaleur accablante suivi d’une bonne montée me fit passer un moment pas très agréable. De plus ayant jeté mes semelles absorbante bien usée pour les troquer contre des semelles normale, mes voutes plantaire ont commencé à me faire bien souffrir.
Après un ravitaillement dans un village, nous nous en éloignons avant de planter les tentes à côté d’une maison isolée. En clair, la journée pour moi n’a vraiment pas été agréable et en plus je ne me suis pas encore lavé !
Quelques averses durant la nuit et un bon froid en nous levant.
Un solide pti déj et c’est repartis !
Le matin m’a semblé incroyablement long du fait que les kilomètres inscrit sur mon podomètre semblait défiler à une lenteur désespéré ; Explication de tout cela au bout de quelques heures de marche : j’avais par erreur réglé les distances en miles (1 miles = 1.609 kilomètres).
Au fur et à mesure de l’avancée, les paysages commencèrent à se faire de plus en plus variés et les premières grosse montagnes ne tardèrent pas à pointer leurs sommets.
Les kilomètres défilèrent sous nos pieds et enfin nous entrons en Suède. Mes pieds me faisaient vraiment souffrir mais le soleil était là, le paysage grandiose et une envie de continuer de marcher me taraudait l’esprit. Au bout de 37 bornes, bien épuisé, nous arrivons au petit village de Joesjo où nous demandons l’abri à un groupe de personnes mangeant sur la terrasse d’une maison.
Roger, un lapon ou plutôt un Sames, le terme lapon étant péjoratif pour eux, nous emmena dans un motel fermé situé à 50 mètres, dans lequel il travaillait. Un peu éméché, Roger nous proposa tout d’abord une chambre à bas prix, mais voyant que nous n’étions pas intéressés il rigola pas mal puis nous dit finalement que nous n’aurions pas besoin de payer. Tout heureux nous entrons à l’intérieur et quel fut notre bonheur lorsqu’il nous indiqua les douches !! Après un gros décrassage de toute la sueur de ces quelques jours, Roger revint nous voir avec un sac plastique rempli. De celui-ci il nous sortit devant nos yeux ébahis : 2 canettes bien fraîches, de la sauce béarnaise ainsi que deux grosses assiettes contenant des bonnes patates, de la viande de canard, du porc, du bœuf et le meilleur pour la fin : Du renne de son troupeau ! Nous ne savions plus trop quoi dire si se n’est bafouiller des mercis à tout bout de champ !
Roger s’installa avec nous et nous raconta sa vie d’éleveur de renne et de voyageur. Il finit par aller se coucher en nous donnant RDV le lendemain matin.
Malgré la fatigue, nous opérons une grosse lessive de tous nos vêtements et une recharge de nos appareils électrique car nous arrivions à Hemavan le lendemain.
Après une nuit bien reposante et un peu de couture au matin, nous retrouvons Roger dehors puis lui faisons nos adieux après l’avoir chaudement remercié.
Nous marchons les 32 kilomètres restant et enfin Hemavan nous apparut. A partir de ce village commence la célèbre Kungsleden (Le chemin des rois), un sentier long de 450 kilomètres traversant la Laponie Suédoise. Le village en lui-même est assez joli et comprend notamment tout se que un randonneur pourrait avoir besoin, à savoir des auberges et hôtels, un gros supermarché, un magasin de sport ainsi que plusieurs bâtiments destinées à l’information sur la nature et la montagne.
Comme il était assez tard nous nous installons dans une maison en construction où nous y montons les tentes à l’intérieur tant les moustiques étaient agressifs !
Nous nous endormons paisiblement se soir là, heureux de commencer un nouveau chapitre le lendemain.
Jérôme