Partie 1 – Un nouveau départ

suede

 

 

Sept mois se sont écoulés depuis mon retour de la France… Sept mois où j’ai pu vivre de nouveaux moment uniques avec mes amis, revoir toute ma famille qui m’avait beaucoup manqué, retravailler quelques mois en menuiserie afin de renflouer les caisses personnelles, me constituer un nouvel équipement en vue de mon prochain départ, réfléchir posément sur des questions essentielles portant sur l’état d’esprit dans lequel j’allais repartir et bien sur terminer l’écriture des derniers récits pour le site internet (malheureusement vous constaterez, et je m’en excuse, que mise à part les rubriques récits et merci, je n’ai pas mis à jour le site comme je l’aurais voulu… ça sera pour dans le courant de l’année j’espère !).

Le contraste entre le mode de vie de mon voyage et le retour à la vie « normale » s’est avéré très intéressant ; Au cours des derniers mois j’avais acquis en quelques sortes un certain recul dont ma perception des diverses choses de la vie s’en voyaient considérablement modifié, notamment dans l’importance de la simplicité dans toutes choses et actions. Ce recul m’a permis de réaliser et d’ouvrir les yeux sur foule de choses auxquels je n’accordais aucune valeur avant ce voyage.

Bien sûr pour tout vous dire on ne change pas un homme par de simples expériences de voyage ou de vie ; Le terme que j’emploierai se qualifierai plus comme « comprendre » où « réaliser ». Je reste et resterai le même homme et j’en suis très heureux comme cela. Trop de personnes semblent vouloir se changer, altérer leur comportement ou encore acquérir des points de vue sur toutes choses en prétendant se construire une personnalité… Ce n’est en aucun cas un jugement ou une affirmation d’une vérité de mon humble avis mais ce que je retiens de ce voyage résulte que la clef de ce monde est l’ouverture de l’esprit face à toutes choses sans pour autant prendre un quelconque avis sur celles-ci. Avoir ces propres points de vue et avis est nécessaire mais je pense que ceux-ci se doivent de rester simples. J’ai l’impression que au furs et à mesure que leur vie avance, les gens ont tendance à s’enfermer derrière une multitude d’avis, préformés ou non, et cette fâcheuse tendances semblent les conduire crescendo à un isolement de la vie de plus en plus important.

Anyway ! Pendant ces mois passés en France je me suis bien sur posé la question de savoir si je repartais pour finir le tour de l’Europe ou pas… J’avais mon itinéraire prêt depuis des années, j’avais le temps, l’argent, la santé mais avais je l’envie ? J’avais déjà fait un bon bout de chemin durant pratiquement un an, vécu et vu des choses extraordinaires, rencontré des personnes fantastiques, cela n’était-il pas assez ? Pourquoi ne pas simplement commencer une petite vie de sédentaire au côté de ma famille et de mes amis ? Ces questions je me les suis posés chaque journée depuis mon retour puis un jour j’ai senti une boule au ventre qui m’a soufflé la réponse… En fait tout me manquait : Le gout que peut prendre la nourriture après une grosse journée d’effort, les constants imprévus , dormir sous la tente, parler une autre langue, sentir son corps fonctionner à pleins régime,  transporter sa maison sur son dos, faire un feu, marcher en silence, la simplicité de cette vie, la lecture, la solitude, faire des rencontres improbables, apprécier les petites choses et voir chaque nouvelle journée comme un cadeau…

C’était décidé je repartirai ! 

L’expérience de marcher avec un compagnon m’avais montré que je n’étais pas fait pour cela et je pris la décision de marcher seul. De ce fait je vivrai cette vie de nomade à ma façon, en prenant tout le temps du monde avec sans personne pour me dicter ma conduite ou m’imposer un rythme de vie.

Mais voilà le temps filait et l’hiver se terminant, c’était le bon moment pour repartir ; Mon avion décolla le 20 avril en cette bonne vieille année 2014. Au niveau des vols bien sûr quand on prend le moins cher c’est toujours la merde : Un aller jusqu’à Londres, 10 heures d’escales, un deuxième aller jusqu’à Helsinki, 12 heures d’escales puis enfin un dernier vol pour Tornio,  ville Finlandaise où je m’étais arrêté en Octobre dernier. Jvous dis pas mon bonheur lorsque j’ai enfin aperçu mon sac sur le tapi roulant après deux jours à me demander si il m’avait bien suivi dans ces trois avions ! C’était marrant de voir du ciel toute la route que j’avais parcouru et que j’allais parcourir…. Une petite anecdote assez cool fut lorsque l’on survola la mer Baltique ; Celle-ci était gelée et formé de milliers de petites fissures la faisant ressembler à des terres gelées ; Mais je n’avais pas forcement compris que c’était la mer, je commençais juste à bader en croyant que j’allais devoir passer par là ! Et qu’elle soulagement lorsque j’ai enfin aperçu les vrais terres^^.

Je sortis rapidement du petit aéroport et me retrouva enfin seul sur les routes, moi et mon sac à dos. Une choses qui m’a plutôt choqué fut de voir à quel point le froid et la neige était encore présent. Il ne devait pas excéder les 5 degrés et les température chutaient jusqu’à – 10 la nuit ! Heureusement l’hiver était presque finis et le printemps ne tarderait pas à arriver.

Ce fut une très étrange sensation de reprendre la marche, c’était un peu comme revenir dans un monde parallèle…

En regardant la carte plus précisément je découvris que je n’aurais pas de supermarché avant une bonne dizaine de jours ! J’acheta de ce fait la bouffe nécessaire puis partis sur les petites routes.

Le transport ayant été assez exténuant et n’ayant pas dormi plus de 6 h ces trois derniers jours je plantais ma tente dix kilomètres plus loin, près d’un grand lac gelé.

Concernant les nuits je pense ne plus demander l’hospitalité comme l’on a eu fait avant. D’une part j’adore sincèrement dormir et vivre sous la tente et d’autre part je préfère ne pas forcer les rencontres et les laisser venir à moi tranquillement. Certes je ferais moins de rencontres mais je les apprécierai d’autant plus lorsque celles-ci arriveront.

Qui dis nouveau départ dis aussi nouveau matos !!! Pour avoir expérimenté durant plus de 6000 kilomètres le « ultralight » qui se solde généralement pas du «ultrachiantaprendresoinetultrafragile » je décidai de me mettre au matos de bourrin c’est-à-dire lourd mais résistant !

Pour le portage je choisis un sac à dos de 85L de marque Fjall raven avec de belles armatures en bois de bouleau lamellé collé ; 3,5 kilos le sac mais celui-ci semble être fabriqué pour durer !

Au niveau du sac de couchage je me suis laissé tenter par la marque Carinthia, fabricant de matériel militaire. En effet mon ancien Valandré, même après lavage ne m’inspirait vraiment plus confiance ! Du coup finis le duvet en plumes à la con et place au synthétique qui est : pas cher, rapide à sécher, ne nécessitant pas d’entretien particulier, fonctionnant même humide mais par contre assez lourd. Pour le matelas mon ancien Thermarest gonflable était certes très confortable mais il fallait en plus de le gonfler, faire très attention à ne pas le crever ; bref trop de complications et c’est pour cela que je me suis procuré un matelas en mousse très isolant et bien plus léger.

Au niveau de la tente je n’en pouvais plus de devoir vivre dans 1 m² tous les jours ! Et donc quitte à se faire plaisir autant taper dans une bonne marque norvégienne. 2,5 kilos, se montant en moins de 3 minutes même sous la pluie, possédant une énorme abside et conçus pour trois personnes, j’ai l’honneur de vous présenter la Rondane light 3 de chez Helsport ! L’essayer c’est l’adopter et chaque soir c’est un vrai plaisir de pouvoir s’étaler comme un pacha à l’intérieur !

Pour les chaussures, ayant été bien convaincus par la marque Meindl (allemand of course !) je me suis laissé convaincre par le modèle perfekt, dont le poids était de presque 1 kilos de plus que les anciennes (mais faut voir l’épaisseur des semelles !) Par contre c’est du tout cuir ce qui veut dire moins imperméable mais plus respirant !

Les autres nouveautés sont notamment : une tablette ordinateur (surface rt), des panneaux solaire, une popote en titane (j’ai découvert que l’aluminium était assez cancérigène), une moustiquaire de quatre mètres carré ( ras le cul des moustiques et autres insectes), une flute irlandaise ainsi que une nouvelle gore tex (après mettre fais rembourser intégralement l’ancienne à cause d’un petit défaut sur la fermeture éclair^^).  Pour finir niveau habits j’ai diminué en quantité et en qualité ; le mérinos c’est bien mais c’est trop cher et fragile pour ce que c’est ! Du coup tee short synthétique, pareil pour le boxer et la polaire.  Et au niveau du bas un pantalon-short d’été suffira amplement. Le synthétique il faut le dire ça shlingue rapidement mais au moins c’est résistant, c’est pas cher et sa sèche assez vite.

Au final mon sac pèse en moyenne 25-26 kilos (20 kilos sans la bouffe et l’eau). C’est lourd mais vous seriez étonné à quel vitesse le corps humain s’adapte.

Bon jvais arrêté de parler matériel car les lignes passent et jsui pas sûr que ce soit la partie la plus intéressante que vous aimeriez lire !

Les premiers jours furent assez dures : au niveau physique plusieurs semaines seront nécessaires pour me remettre en bonne forme et mes nouvelles chaussures commençaient à me faire des ampoules très douloureuses ; Pour le moral, accepter la solitude et ne plus en faire une peur mettra aussi quelques temps je suppose….

Les journées défilèrent tranquillement et c’est dans des gigantesques déserts de forêt que je marchais chaque jours. La nuit il m’arrivais souvent de me réveiller tant le froid était mordant et je passais chaque pause de la journée emmitouflé dans mon duvet.

Comme c’était la saison du dégel, la neige semblait transformer la forêt en de grands marécages où il était presque impossible d’y planter la tente ; C’était donc une bonne galère de trouver chaque nuit une place convenable.

La route que j’avais choisi d’emprunter passait par pas mal de coins bien paumés et de ce fait presque personne ne semblaient y vivre ! Mais en fin de compte cela ne faisait pas de mal de se retrouver seul avec soi-même…

Au bout d’une semaine, alors qu’un petit coup de blues m’imprégnait, une voix me héla par derrière : « Hey ! do you want have à break ? »

C’est ainsi que je fis la connaissance de Markku et sa petite famille ; Ceux-ci vivait dans une ancienne école qu’ils rénovaient au fur et à mesure et il se dégageait de cette famille une énergie vraiment particulière. De l’art, de la musique, de l’amour et de la simplicité… Voilà ce que Markku et Riikka semblaient donner à leur trois jeunes enfants. Je resta finalement trois jours chez eux à les aider à construire des barrières en tressage, à m’occuper de leurs enfants, à se promener dans les alentours et surtout à faire mon premiers sauna Finlandais ! Il faut d’abord que vous sachiez que le sauna en Finlande est une sorte d’institution à part entière ; Les finlandais s’y rendent en moyenne deux fois par semaine et il est tout à fait impensable d’imaginer construire une maison sans sauna ! Pour quelques chiffres, sur 5.5 millions d’habitants, il existe plus de 3 millions de sauna !! Le principe du sauna est d’activer la circulation du sang par l’alternance du chaud et du froid et pour cela on plonge dans le lac ou la neige (ou la douche froide pour les moins courageux !) au bout de quinze ou vingt minutes. Par contre dans le sauna tout le monde est à poil (rassurez-vous ce n’est pas mixte) et cela est considéré comme tous à fait normal. De plus le sauna est considéré comme un endroit « sacré » et il y est très mal vu d’y jurer à l’intérieur ; c’est bien simple un dicton finlandais dis littéralement : « Au sauna conduis toi comme à l’église »

C’est donc en compagnie de Markku et de son jeune fils Elias que je fis ma première expérience et je dois dire que sa ravigote ! Ils m’ont même fait passer le rite familiale consistant à jongler avec les pierres chaude ; Après ça ils m’ont officiellement baptisé de mon nouveau nom Finlandais : Jarmo.

Je partis un matin le cœur encore chaud par cette première rencontre. La reprise fut douloureuse car la solitude revint telle un étau me comprimant l’esprit.

Plusieurs journées passèrent, je me lavais dans les lacs gelés, lisait beaucoup, marchait quelques heures par jour, bref le retour aux choses simples. Le 1er mai je rencontra sur la route Kauko qui me présenta sa famille et un ami et m’invita à table pour fêter cette fête nationale. Je reparti deux heures plus tard, zigzagant sur la route en essayant de me rappeler combien j’avais bu de verres de slaps, une eau de vie bien gouleyante.

J’arrivai le lendemain au village de Pudasjärvi et fila droit au supermarché pour me faire un méga gouter ! Y’a pas à dire je vis pour ce genre de moments !

Après donc se « bonheur instantané » je me rendis au Kirjasto autrement dit la bibliothèque. La Finlande étant le pays le plus connecté au monde (l’accès à internet est considéré comme un droit national), chaque bibliothèque possède une connexion wifi ainsi que des postes libres.

Après avoir checker les mails, je passa le reste de la journée devant l’écran à faire le geek en regardant les derniers épisodes de Games of thrones !!

En cherchant mon chemin au moment de quitter le village, je fus inviter par Tuula pour venir prendre le thé chez elle, thé qui s’est finalement transformé en un buffet de spécialitées finlandaise.

Mon itinéraire des jours suivant passait par des routes de sable très agréables et de grosses chutes de neige m’ont accompagné à certains moments. Mais malgré le froid le moral semblait revenir peu à peu et je semblais accepter et apprécier de plus en plus mon mode de vie.

Les soirées sont ma partie préféré de la journée : Le fait de faire ces provisions d’eau, de chercher un bon coin, de monter la tente, de tous installer, d’aller chercher le bois  et faire sa cuisine sur le feu, manger tranquillement et passer le reste du temps à lire, jouer de la flute ou regarder un bon film sur la tablette avec du bon chocolat Karl Fazer(10 heures de batterie c’est grave cool !) ; Je ne m’en lassait pas et je ne pense pas un jour l’être…

Une semaine de plus passa sans que je m’en rende vraiment compte et les températures semblèrent remonter progressivement. Au village de Paltamo, situé devant le quatrième plus grand lac de Finlande, je décidai de le traverser en passant en son centre par l’ile de Manamansalo, cette dernière étant relié par un pont et un ferry gratuit.

Malheureusement en m’y rendant le lendemain une grosse douleur à un genoux m’obligea à m’arrêter d’urgence. Cela faisait déjà quelques jours que je ressentais cette douleur mais cela avait empiré en très peu de temps. Un conseil de Sylvain autour du monde ( un marcheur faisant le tour du monde à pied qui tiens également un site internet) pour remédier à ce genre de douleur articulaire est de boire des tonnes de flotte.

Le lendemain, après plus de dix litres d’eau avalé en moins de douze heures (et une nuit entière à faire que pisser) je reprenais la route ; La douleur était encore bien présente mais je me forçait à marcher. Vous allez peut être rire mais lorsque j’ai des problèmes au niveau du physique je me suis trouvé une méthode qui marche d’une certaine façon : Je me représente dans mon corps de petits soldats et les « mène à la guerre » afin d’aller atténuer ou réparer la douleur. Je leur parle, leur donne de l’énergie ; bref je ne sais pas si c’est du placebo ou non mais dans 90 % des cas le mal s’en va… C’est donc toute la journée que je mena la bataille contre mon genoux et la douleur devint de plus en plus supportable.

Je passa un grand pont et entra enfin sur cette ile où de nombreuses espèces d’oiseaux assez rares étaient présentes. Le lendemain en début de soirée, après une journée bien chiante sous la pluie je trouva un joli camping inoccupé près de l’eau, bordé par une belle plage de sable fin ; Le coin était trop beau pour que je ne m’y arrête pas !

Et comme le destin fais bien les choses… : Cela faisait quelques jours que je ne me plaisait plus, que j’en avait marre de marcher sur des routes sous la pluie et le froid, que je me posait des questions comme « Mais qu’est-ce que je fous ici ?! » ; Bref je ne voyais plus trop le sens de ce voyage…

Et au lendemain  matin alors que j’étais en train de plier la tente, les propriétaires du camping arrivèrent pour commencer la saison. En me voyant j’ai eu l’impression que j’allais me faire un peu jeter pour avoir dormi sur leur propriété mais il s’en fut tout autre chose : Ceux-ci m’invitèrent à boire un café, et après leur avoir proposé mon aide pour la journée  il se trouve que j’y resta une dizaine de jours !

Miia, une femme toujours active et souriante, tenait ce camping avec sa mère Maija et un ami du nom de Jarmo. Ils travaillaient et vivaient de ce camping trois mois par an et partaient ensuite en Espagne où ils avait une partie de leur vie là-bas.

Comme je leur ai dit que j’étais menuisier j’ai pu leur être une bonne aide notamment pour la rénovation de leur grand sauna. Malheureusement ils n’était pas très outillé mais il m’on fais bien marrer lorsqu’il m’ont mis dans les mains une boite de gros clous, un marteau et une scie rouillé en me disant qu’il aurait besoin de changer la porte du sauna. Et bien figurez-vous que c’était très suffisant !!

Depuis longtemps j’apprécie les méthodes de travail des scandinaves : Une bonne dose de simplicité, un soupçon de méthode bourrin, une large empreinte de solidité et vous obtiendrez un résultat d’un ton à la fois rustique et luxueux sans vouloir trop le paraître.

Ils me logèrent dans une belle maisonnette au bord de la plage et nous allions prendre le sauna et le diner chaque jour dans leur « cottage » à quelques kilomètres. Maija, la mère de Maiia était une cuisinière hors pair, elle avait toujours la frite et ne s’arrêtait jamais de travailler !  Elle avait pris l’habitude de me faire visiter les coins secret de son ile chaque jours après manger.

Comme ils connaissaient presque chacune des personnes vivant aux alentours il y avait pas mal de passage et qu’elle fut mon bonheur lorsque Reino, un retraité ne parlant pas un mot d’anglais, me proposa de l’accompagner à la pêche le lendemain ! Après avoir attrapé presque vingt kilos de poissons de toutes tailles, il m’apprit ensuite à les préparer dans son atelier. Tout en langage des signes !

Les jours défilèrent et le camping reprenait forme après sa longue hibernation de l’hiver ; les moments passés m’apparaissaient uniques jour après jour et mon moral se retrouvait au top de sa forme. Comme la nuit n’existait plus il en allait de même pour le temps, on travaillait souvent jusqu’à tard le soir et cela sans forcément se crever à la tâche. En Finlande comme d’ailleurs partout en Scandinavie, l’état d’esprit de l’été et du printemps est qu’il faut en profiter le maximum avant que l’hiver arrive et empêche toutes activités.

Les beaux jours semblaient s’être installés du jour au lendemain  et bien que j’été fortement tenté de rester plus longtemps j’avais envie de repartir sur les routes…

Désormais je me sentais en quelques sortes plus fort, la période de rodage était passé et l’arrivée de la belle saison avait semblé me redonner espoir sur la suite…

Je partis en un mercredi, après avoir ranger mon ptit chalet et fais mes aux revoir à tout le monde.

Je passa les premiers kilomètres les larmes aux yeux, leurs voix résonnant encore dans ma tête… On croit tellement que les adieux deviennent plus facile à supporter à force d’en vivre mais c’est en fait tout le contraire.

Moikka !

 

Jérôme

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Ma nouvelle maison !!!

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Et oui il fait encore froid !

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Il est parfois très difficiles de trouver un bon coin pour planter la tente tant les forêts sont marécageuses à cause de la neige fondue

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Des lacs gelées impressionnants

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Nuit dans un petit refuge perdu dans la forêt

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Chien méchant ?

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Juste adorable !

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La neige reste présente

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Le brave Siruö

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Welcome home

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L’intérieur de mon palace !

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Nouveau joujou : Panneau solaire

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Les couleurs restes magnifiques

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Les saucisses finlandaises ne valent pas celle de la France quand même !

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De grosse tombées de neige arrivant sans vraiment prévenir

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Le printemps arrive !

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Elan fumé et séché sur son lit de fromage

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Campement à côté de ce magnifique lac

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Le sauna que j’ai rénové

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Journée pêche avec Reino

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Construction d’un abri à bois en jeune pousse de bouleau tressé

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Les abords du camping de Manamansalo

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De magnifiques petites iles

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Moikka !

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