Beaucoup de militaires patrouillent sur la frontière de la Roumanie; j’arrive à me faufiler discrètement puis descend la montagne le plus vite possible jusqu’à arriver à ce petit ruisseau qui me dissimulera pendant une heure
La région des Maramures au nord de la Roumanie. Je suis une piste jusqu’à arriver jusqu’au premier village
Une bande de joyeux enfants se font un plaisir de m’indiquer des petits chemins de traverse
La région à vraiment un caractère sauvage. Ici les gens vivent sans problème en haut des montagnes en presque total autosuffisance.
Je rejoint mon volontariat dans un petit hammeau, à une trentaine de kilomètres de Baia Mare
Bienvenue à Baza Ulmu, une école de permaculture en construction.
Le cellier, servant d’entrepot pour la nourriture. La masse thermique de l’ensemble permet d’avoir une température constante de 16-17 degrés
La cuisine ! Nous faisons les repas au feu, à l’aide de deux rockets stoves
Le jardin est fait de telle sorte qu’il n’y a jamais besoin de l’arroser. Un système de tranchées en pente douce récupérant l’eau de pluie s’en occupe.
Nous sommes plusieurs volontaires dans ce lieu
Le travail principal consiste à finir le toit de la maison de Adi. Pas moins de cinq tas de joncs de la sorte ont été nécéssaire en trois été
La maison de Adi conçu à l’aide de techniques d’éco-constuction qu’il a appris sur internet
Une famille d’israeliens nous rejoint
Un peu de sculpture au couteau
Les ingrédients sont très simples mais les recettes sont innombrables
Une grosse partie des volontaires
Indiana ou le chien sachant mimer le mort, faire des bisous à la demande ainsi que de nombreux autres tours aussi surprenants les uns des autres
La famille de Ehud sans va
Je commence la fabrication d’un fauteuil avec des branches d’hêtre.
Trente heures de travail plus tard.
Pogo (ou doua ?)
Fabrication des « bundles »
Rando nocturne avec des torches
Le « rocket mass heater », un système de chauffage dont la consommation de bois est presque quatre fois inférieur à celle d’un poële normal.
La maison du frère d’Adi, constuite à quatre cents mètres de la sienne. Sa construction est bien plus rapide
Je travaille essentiellement avec Adi pour le toit.
Certains dorment dans la grange sur du bon foin
Pour ma part j’ai planté ma tente près du jardin
Et Adrien, un ami de France de très longue date, viens me rejoindre pour une dizaine de jours
Je quitte Baza Ulmu après trois semaines passées en ce magnifique lieu
Nous rejoignons les montagnes Rodnei.
Nous dormons dans un refuge vide la première nuit, après plus de mille mètres de dénivellés
Nous avons pratiquement la montagne pour nous
Adrien a put me rammener un paquet de mon père contenant plein de bonnes victuailles françaises. merci papa !
Ma tente est bien assez grande pour deux heureusement
Les troupeaux de moutons sont un peu de partout. Les chiens de bergers sont très agressifs et il ne faut pas hésiter à les tenir à distance avec des pierres
Un campement dont le lieu respire d’une énergie vraiment particulière
Les nuages dévalent la montagne au matin
Nous arrivons à trouver suffisament de bois le soir afin de faire chauffer nos repas
Un peu de brouillard qui se dissipe dans l’après-midi
Après cinq jours de marche nous arrivons sur des terrains moins escarpés
Une famille d’allemand qui nous offre de la bonne nourriture ainsi qu’un bon moment passé en leur compagnie
La montagne est bien différente de celle des Rodnei
Nous trouvons de gros cêpes qui viennent agrémenter notre repas du soir
Un cavalier s’occupant de rammener deux vaches égarées. Sa dextérité sur son cheval est assez impressionante
Dernière réveil dans les montagnes, Retour aux planchers de vaches caniculaires…
Arrivée à Vatra Dornei, Adrien s’en retourne en France par un covoiturage.
Le retour à la solitude fait mal durant les premières heures
Un monastère isolé dans la montagne
Cela faisait plus d’un mois que je n’avais pas eu une soirée en tête à tête avec moi-même
Je rencontre le lendemain un groupe de roumains qui m’invitent pour leur repas (un mouton fraichement tué)
J’ai toutes les peines du monde à atteindre cette crête, les sentiers étant presque inexistants.
Un chien de berger. Le bâton à leur collier a comme utilité de les empêcher de courir
La pluie arrive, je suis trempé et perdu dans les forêts. C’est pas la joie.
Je passe la nuit dans une bergerie abandonnée. Le vent n’a fait que hurler toute la nuit. Heureusement que quelques souris étaient là pour me tenir compagnie
J’arrive à retrouver mon chemin le lendemain
Ravitaillement dans les petites épiceries des villages. Il n’y a pas beaucoup de choix mais je trouve à chaque fois mon bonheur
Les rivières traversant les villages sont de vrais dépotoirs
On m’offre de bons repas lorsque je traverse les hameaux
Je marche deux jours dans le parc national Ceahlău. Les sentiers sont trop bien tracés, les refuges sont nombreux et touristiques, il faut payer pour planter sa tente dans un espace spécial. Bref je ne ressors pas emballé.
Un repas de fête ! Nouilles chinoises-saucisse-oignons et ail
Je m’éclate durant deux jours dans cette partie assez sauvage
De drôles de trouvailles
Un groupe de berger m’offre plus d’un kilogramme de leur fromage frais. La technique consiste a le manger en agrémentant chaque bouchée par une petite pincée de sel
Certains chevaux se retrouvent bridés. Les bergers restent assez cruels avec leurs animaux (surtout leurs chiens)
De belles crêtes
Je rencontre une grosse truie ainsi que ces enfants dans une vallée.
Je rejoint les villages
Robert et sa famille m’invite chez lui pour la nuit.
Trois jours et 110 kilomètres de routes plus tard et j’arrive à la ville de Brasov; Je compte y rester une semaine.
J’arrive à la ville de Brasov
Je reste chez Szidonia durant une semaine
Mes chaussures prennent leur retraite et laisse place à la cinquième paires de ce voyage
Je reprend la route
Le château de Dracula dans le village de Bran
Je retrouve Florent, un ami de France qui vient marcher avec moi pour une semaine.
Du rochefort et du saucisson d’ardèche. Inutile de préciser le bonheur ressenti à la dégustation de ces mets divins
Après avoi croisé une belle merde d’ours bien fraiche nous trouvons les empreintes de se plantigrade deux cents mètres plus loin
Un groupe de roumains bien bourré rencontré dans un refuge de montagne
Le massif des Piatra Craiului où l’on se voit obligé de redescendre à cause du mauvais temps
Après la pluie vient un peu de beau temps
Une bonne soupe d’orties plein de bonne vitamine C
La pluie glacée revient dés le lendemain
Une longue marche d’approche dans des forêts trempées et désertes avant d’arriver au massif des Fagaras
Pluie et 0 degré. Juste la pire condition en randonnée
Nous trouvons refuge en fin de journée dans une bergerie déserte
Un bon feu et des litres de boissons chaudes
Nous arrivons le lendemain au gigantesque massif des montagnes Fagaras, le plus haut et long de toute la Roumanie
La neige et le brouillard sont de la partie. Nous trouvons un abri d’urgence pour la nuit. Nous le baptisons le dome « star wars »
Soupe de nouilles, pain et fromage français et roumain. What else ?
Nous entendons les rafales de vent et de neige toute la nuit. C’est tellement bon de se trouver à l’abri et au sec
La beauté des Fagaras se révèle le lendemain lorsque le brouillard se décide à partir pour quelques temps
De curieux phénomènes d’une jolie beauté
C’est par moment de vraies peintures d’impressionnistes que nous avons devant nos yeux
Nous dormons en compagnie de dix scouts polonais dans ce petit abri
Le balisage est heureusement très bien
Le pauvre Florent à le vertige et le passage avec les chaines n’est pas fait pour le rassurer
Les paysages semblent parfois être tirés directement de jeux vidéos
Nous arrivons à la station de montagne des fagaras situé à 2000 mètres d’altitude. Une route très célèbre passe par dessus les montagnes : La transfagarasan. Florent repartira en stop par cette route afin de revenir en France
On se fait un bon restaurant, repartons bien bourrés et trouvons une auberge dans laquelle on se fait presque jeter à cause de notre odeur jugé trop « forte »
Cette semaine aura été forte en amitié et aventures
Les montagnes Fagaras n’en sont qu’a la moitié pour moi
Le beau temps revient un peu et je marche dans des paysages glacés presque irréels
Un refuge tout neuf très confortable
Sculpture de neige
Le sommet du Negoiu à 2535 mètres
Une partie escalade pas des plus faciles
La neige s’en va et revient
Je trouve refuge alors qu’un mauvais grain assez violent arrive vers moi
Mais c’est le grand beau temps au lendemain
Je redescend progressivement
Ma denière nuit dans les montagnes Fagaras. Tout est gelé au réveil
Pas beaucoup de randonneurs rencontrés
Je retourne dans la vallée tout en me dirigeant vers le prochain massif
Je marche durant deux jours sur une voie ferré afin d’éviter la route dangereuse.
Je rencontre Dobre et sa copine. Il a comme passion l’extraction d’or dans les rivières des alentours
Quelques jours de pénible route
Une jolie chouette hulotte
J’arrive vers la ville de Vulcan puis pars à travers de petits villages en cherchant un moyen d’atteindre les crêtes
J’arrive en haut bien content. Je n’ai plus qu’à marcher durant deux jours avant d’atteindre les fameuses montagnes des Retezats
Je reste bloqué 36 heures sous ma tente à cause d’un vent tès violent ainsi qu’un brouillard épais.
Presque une journée à travers un véritable parcours du combatant à me frayer un chemin dans les arbustes puis à progresser le long de pénibles pierriers
J’apperçois enfin les montagnes des Retezats
L’heure étant trop avancée pour la journée je descend un peu afin de me réfugier dans une bergerie déserte
Un bon feu et une nuit glaciale à -7 degrés
Je repars à l’assaut le lendemain
Il n’y a pas un chat dans ces fantastiques montagnes
Le mont Peleaga est le point culminant du massif
Sans doute le plus bel endroit de toute les carpates
Je me repose dans un refuge vide durant deux nuits afin de laisser le mauvais temps passer
Un troupeau de chamoix
Et je termine ma traversée des Carpates par le massif des petites Retezats. Cette traversée m’aura occupé près de cinq mois et quelques deux-milles kilomètres
Je mache dans une vallée bien paumé durant quelques jours avant d’arriver à un village
Fini les montagnes. Laissont place au plat
Le temps n’est pas du tout au soleil et je dors à plusieurs reprises dans des maisons en construction
Quelques jeunes ayant passé la soirée en ma compagnie
La Valachie est une région du sud ouest de la Roumanie extrèmement pauvre et pas du tout hospitalière
Les maisons des villages sont assez surprenantes parfois
Pas d’eau courante mais des puits communaux
De longues pistes
Les villages sont parfois de vraies bidonvilles
Et bien sur des ordures absolument de partout
Tout les jours je me fais attaquer par ces saletés de chiens errant. Seul il n’y a jamais top de problème mais dés qu’ils commencent à être plus de cinq ça commence vite à être bien dangereux
Il y a autant de charettes que de voitures par moment
Et j’arrive enfin en Bulgarie après presque dix jours de marche dans cette région horrible. J’arrive à la ville de Vidin le moral dans les chaussettes. Mais cela c’est sans savoir se que la magie du voyage allait m’offrir deux heures après
Je rencontre Peter, employé ferrovaire. Il m’offre son déjeuner en plus d’un joyeux moment
Les petites vieilles regroupant en de gros tas l’herbe coupée qui sera ensuite mise à sêcher sur de longs piquets en bois
Les églises orthodoxes sont à peu près les seules constructions en bon état
C’est un vrai plaisir de traverser les petits villages
De partout dans les villages les poules sont en liberté
Maria m’offre un litre de lait et un kilo de fromage. Tout venant de sa vache bien sûr !
Les maisons sont parfois vraiment surprenantes
Je commence ma première crête
Bien sûr il n’y a pas de sentier et après deux heures de grimpette à travers la forêt j’arrive en haut fatigué mais tellement heureux.
Il n’y a aucun randonneurs, les seules personnes que j’apperçoit de temps en temps sont les cueilleurs de myrtilles
Mon repas de la pause
Arrivé au sommet du Pikuj, à 1408m, je rencontre cette grande famille qui m’invite à un gros pique-nique.
Les méthodes ancestrales afin de faire sêcher l’herbes
L’Ukraine semble avoir conserver un attrait tout particulier pour les véhicules datant de l’ère soviétique
Les églises se repèrent de très loin à cause de leurs sommets brillants
Le cheval est très utilisé, principalement pour transporter les troncs d’arbres
Je me pose une journée entière dans une forêt afin de profiter plus calmement de la nature
Une belle cuillère en hêtre. J’ai dut utiliser une braise incandescente afin de la creuser
Je pars pour trois jours sur de nouvelles crêtes
Il vente beaucoup mais le paysage n’est que beauté
Un groupe d’ukrainiennes que je rencontre au milieu de la montagne
Je plante la tente sous des vents très puissants. Un orage pendant la nuit me permit de dormir à peine trois heures
Le lendemain un brouillard à couper au couteau m’accompagne pratiquement toute la journée
Mais en fin de journée la magie opère lorsque la brume disparait lentement
De retour en bas, la pluie transforme les chemins en de vraies piscines. Mes chaussures baignent dans l’eau
Il n’y a pas de supermarché, seulement de petites épiceries-comptoir qui ne sont pas toujours très reconnaissables
On se croirait à Disneyland par moment
Les habitations sont toutes uniques des unes des autres
Yurii, un joyeux pépé, m’invite pour quelques bières. Presque à jeun et bien fatigué de ma journée je repars complétement bourré sur la route.
Presque une famille sur trois semble posséder ce genre de camions quasiments indestructibles
La pluie…
La Lada 1200, la voiture majoritaire à presque 80% dans n’importe quel village
Par moment je ne comprend pas trop comment certaines maisons peuvent encore tenir debout. La magie slave sans doute !
La plus grosse épicerie de ce village
Méthode pour traverser une grosse rivière
Après trois heures de grimpe à travers une montagne sans sentier j’arrive sur la crête. Les trois jours qui suivront seront les plus beaux et les plus immersifs depuis ma reprise il y a deux mois
Des chevaux en semi-liberté vagabondent autour de moi; L’instant est féerique tant je ne m’y attendais pas
Des randonneurs polonais croisés quelques heures avant m’offrent deux de leurs rations désydratées qu’ils n’avaient pas utilisé. J’en avais bien besoin car je n’avais quasiment pas de nourriture pour ces jours dans la montagne.
Un berger et son troupeau me réveillent au petit matin
C’est partit pour trois jours de marche à travers cette immensité sauvage
Pour seules personnes croisées dans la journée : Une famille avec leur fille de six ans faisant le même parcours que moi mais à raison de cinq à huit kilomètres par jour maximum, cela afin de ne pas fatiguer leur enfant. J’en reste vraiment impressionné de leur belle démarche d’éducation.
L’impression de solitude et de liberté dépasse de loin celle que j’ai pu ressentir ces derniers mois
J’arrive à trouver un peu de bois mort afin de me faire chauffer ma soupe de nouilles
Je redescend en direction du village de Kvasy pour le ravitaillement avant la dernière ligne droite de la traversée des carpates d’Ukraine
Mais avant toute chose un gros décrassage de moi et mes affaires dans une rivière. Il y en avait sacrément besoin, même les mouches commençaient à m’éviter !
Je repars à l’assault des montagnes chargé de cinq jours de bouffe; Je rencontre un groupe de professeurs qui m’invitèrent à leur bivouac pour une bonne soirée à chanter et à manger.
Un hammeau d’altitude
L’hoverla, le point culminant de l’Ukraine à 2061 mètres.
Certains touristes préfèrent prendre les moyens motorisés afin de s’approcher de la montagne
En compagnie d’un Ukrainien rencontré au matin nous arrivons au sommet. J’ai droit à une interview grace à un journaliste ayant entendu parlé de mon projet de marche
Je reste marché deux jours avec Volodia, un jeune ukrainien vraiment sympa
Couture de mon écusson de l’Ukraine
Nous dormons au sommet de l’hoverla
Nous atteignons le Pip Ivan (Prince Ivan en français), un ancien observatoire à l’abandon. Il est le bâtiment le plus haut perché du pays
Je passe ma dernière soirée avec Volodia
Le coucher de soleil est tout bonnement fantastique
Adieu Volodia, bon courage pour la suite
Et je retrouve ma solitude
J’arrive sur la crête délimitant l’Ukraine et la Roumanie. Le poste frontière étant à plus de 70 kilomètres je décide de passer en clandestin en roumanie. Le problème est qu’il y a de nombreuses patrouilles de militaires circulant de partout.
Aller c’est parti ! Passera ? Passera pas ? We will see !