Partie 1: Trois pigeons en Ecosse

3 paires de godassesEt les pigeons voyageurs foulèrent de leurs chaussures le territoire Ecossais…..

Le ferry fut très rapide : A peine deux heures. Mais nous étions à un tel état de fatigue que si le trajet aurai duré 2 jours, on ne se serait pas formalisé de cela.

A oui, je vous avais promis une réponse : Pourquoi, au prix de tant d’efforts, avoir tant voulu arriver à cette date ????

Et bien pour la simple et merveilleuse raison que un nouveau pigeon voyageur viens nous rejoindre pour traverser l’Ecosse avec nous !

Cette personne, ou plutôt Thomas, François et moi l’avons connu lorsque l’on faisait nos études de menuiserie et depuis se temps la, de simple camarade nous sommes passé à bon copain et de bon copain à ami ; si bien, que l’envie lui à pris de venir marcher avec nous durant un mois.

Il ne faut pas oublier que les pigeons voyageurs est un mouvement de marche auquel nous espérons de tout cœur que de nouvelles personnes, connaissances ou inconnus, viennent nous rejoindre. Ainsi, se troisième pigeon est pour nous très important car il symbolise en quelques sorte le premier nouveau pas du mouvement en espérant que sa ne soit pas le dernier.

Thomas devait donc nous rejoindre se soir la, au port de Carnryan. Mais bien sur, jamais rien ne se passe comme on l’espère.

En sortant du ferry, personne à l’horizon, et bien sur, son portable ne marchait plus !!

Nous apprenons quelques minutes après qu’il existait un deuxième port de ferry à quelques kilomètres de celui la. Peut être qu’il était en train de nous attendre la bas… Nous nous y rendons (en pleine nuit, sous le vent et le froid bien sur), et évidemment, toujours personne !

La nuit étant avancé et nous crevé, nous décidons de dormir sur place afin de ne pas le louper si jamais il revenait.

Le terminal était fermé, mais le sas d’entrée par contre était ouvert. C’est donc le plus naturellement du monde que nous nous installons dans se sas, au passage du premier passant qui voudra entrer le lendemain ! Mais bon on ne va pas se formaliser pour cela…

La nuit bien sur fut pourris : Entre le réveil en pleine nuit par un gardien et les aller et venus des passagers à 5 h du mat on à pas vraiment pu dormir nos 8 h de sommeil….

Et évidemment, durant la matinée, toujours pas de traces de Thomas. A midi, enfin, nous recevons un texto de son nouveau portable acquis en Ecosse pour nous dire qu’il arrivait dans quelques heures. A 15 h, nous le retrouvons à la sortie de son bus, et le duo devint trio !

Mais je lui laisse le soin de vous écrire la suite de nos aventures…..

Jérôme

Ecosse

Nuit au port de Carnryan, et pour être sur de pas louper Thomas, nous avons dormis dans l’entrée

Thomas :

Sa ne faisait que un mois que nous ne nous étions pas vu, et pourtant un monde de péripétie nous séparais. Chaude retrouvaille.

Les premiers pas furent sûrement les plus beaux. A peine retrouvé après un festin digne d’une grande amitié, nous trouvons un petit sentier. Petite montée. Au sommet de la colline, vue magnifique : herbe verte, mur en pierre sèche, mouton gras. L’Ecosse nous dévoile ces plus authentiques paysages sans préambule.

Les marécages omniprésents sont la seule difficulté. La nuit tombée, nous trouvons une maison isolée. Charlie nous installe dans sa ruine et nous offre une soupe chaude.

2ème jours, le 12 février. Après une journée passé rapidement à discuter de tout et de rien, nous logeons dans un abris à tondeuse. Chez Denis. Pâte, gâteau au chocolat et film, accompagné de bonbons en l’honneur de l’anniversaire de Jérôme, quoi de mieux ?! Le 3ème jours, qui est en fait le 84 ème jours des pigeons voyageurs, le ciel menaça. Grosse tempête toute la journée. Pluie battante, fine et froide, rythmé par le vent et saccadé de rafales de plus en plus forte. D’abord pris au piège sur la route pendant plusieurs heures à se faire mouillé par les voitures et les camions sur le bas coté, nous arrivons sur un chemin pédestre. Plus rien à manger pour midi, il faut continuer. Alors que nous étions en hauteur, face à la mer, le vent était à son apogée. Le poncho devenu inutile, fouettait le sac à dos mouillé. L’herbe couchée glissait. Lutte acharné et n’ayant pour seul but que de nous vider de notre énergie.

Mais chaque journée a sa récompense, et cette soirée autant que les suivantes nous montra l’accueil des Ecossais. Nuit noire, trempé épuisé, affamé, et après avoir essuyer plusieurs refus, nous sonnons à une maison en limite de village. Anne et John nous offre leur garage pour la nuit. On se serais contentés de cela, mais par bonheur on reçoit plus : Douche chaude, thé accompagné de gâteaux, radiateur et grande soirée avec eux autour d’un deuxième thé. Parler musique, voyage ou vieilles voitures aide à faire disparaître le froid de la journée. Rebelote le matin : porridge, jus de framboise, et toasts, ces mets aident a surmonter les journées de route. Il faut avouer que cette première partie, hormis les trois premiers jours et leur beauté panoramique, ne furent pas très intéressant côté paysages. Longer l’océan, c’est sympa, sa permet de manger les fruits de mer récolté à marée basse, mais être sur la route à longueur de temps n’a pas grand intérêt.

Notre plus belle découverte fut coté rencontre. Je ne pourrais oublier Susans et Doogy qui nous ont donné l’opportunité de laver nos affaires, se doucher, et par l’accès à Internet, nous ont permis de tenir à jour le blog et correspondre un minimum avec le monde extérieur. Un thé, des gâteaux, de simples discussions, de précieux renseignements, et quelques rires. Voila une journée ensoleillée qui commence. Ce qui est beau dans ces rencontres c’est que chacune d’elle est unique. Le soir d’après nous étions chez Julie et Reymont à manger indien devant « Django » (en anglais bien sur). Pas besoin de sous-titre, l’essentiel était là : le poêle à bois, tous réunis sur le moelleux canapé, autour de ce film. Encore différent de Joanne et Stephan qui n’ont pas hésité à nous prêter un appart entier et nous inviter au breakfast le matin.

Garage, salon, caravane, ou studio, ces gens chez qui nous nous réfugions chaque soir, on tous la main sur le cœur et c’est beau de les voir nous donner sans s’attendre à recevoir.

Notre plus grand regret fut sûrement de ne pas rester une journée supplémentaire chez Barbara. Cette femme avec qui la communication est passée par de plus petits gestes telle que un morceau musiques plutôt que par de grandes discussions. Mais ce maudit soleil nous donnais envie d’avancer…

Fini les belles rencontres, fini les chemins pédestres, fini les pistes cyclables, Glasgow nous engloutissait à chaque pas que nous faisions. Belle ville ? Pas à ce point. Mais l’animation avait l’air d’être plus présent que l’architecture. Qui dit ville, dit aussi grande distribution : Tesco, Lidl, Morrissons, Asda ! Peut être que l’on a passé plus de temps à découvrir les nouveaux produits de ses markets que à contempler la statue de la place des universités ! Chacun ses goûts…comment oublier les hamburgers pain beurré, salade, oignons, cheddar, sillice (viande haché). Ou encore notre repas typique de nos midis : sandwich au pain « tigre » beurré, oignons crue, cheddar, harreng fumé. Ingrédient simple, bonheur complexe. Le tous accompagné de biscuits, de chocolat noir, et bien évidemment, en fond sonore, de la musique classique, grâce à la radio portable acquise en Irlande.

Glasgow nous voila, c’est donc à cette occasion que nous avons pu dormir au plus haut sommet de la cité, au dernier étage d’un gratte ciel. Et même si nous nous sommes fait réveiller par des policiers à 6h00 du matin, cette nuit fut tout de même magique. Nuitée à Glasgow, nous garderons de toi un bon souvenir !

Nous quittons enfin la ville pour arriver avec joie a Milgavie, commencement d’une nouvelle aventure qui s’appelle la West Higland Way, chemin de randonnée traversant les fameuses Highland d’Ecosse.

les 3 pigeons

Les pigeons voyageurs réunis : François, Jérôme et Thomas

paysage

« Herbe verte, mur en pierre sèche, mouton gras »

Ecosse

Jérôme, face à l’océan, affrontant le vent

 

Ecosse

Et on va passer la journée la dessous?!

Ecosse

Le vent à son apogée !

Ecosse

Route, pluie, happy day!

Ecosse

Marcher le long de l’océan et tomber sur un château en ruine

Ecosse

Chapeau chinois pêché dans la matinée et persil sauvage cueilli sur la route. Que l’on ne vienne pas nous dire que notre repas avait un impact en énergie grise!

Ecosse

Le nouveau pigeon voyageur: Thomas

Ecosse

Il y a des gens qui font 300 kms pour voir se château, nous, on est tombé dessus par hasard…

Ecosse

Un des seuls monuments de Glasgow qui vaille le coup d’être vu!

Ecosse

Sa vous dirais de dormir la haut?  Engagez vous chez les pigeons voyageurs!

Ecosse

Le zèbre célèste

Ecosse

Et une nouvelle aventure commença…La West Highland Way

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