Partie 4 – Deux rencontres inopinées

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Après notre mésaventure dans les montagnes, une grande fatigue au niveau physique nous survint. En plus d’avoir dut se restreindre niveau nourriture, nous avions dépensé une énorme quantité d’énergie afin de nous sortir de notre pétrin. Et pour rajouter à cet épuisement physique, nos esprits ayant cette épreuve, avaient un grand besoin de repos.
Durant ce voyage, il arrive souvent que les choses se présentent à nous lorsque le besoin se le fait ressentir. Parfois, j’arrive même à me demander comment cela aurait pu mieux se passer. Et ce qui va suivre en est un parfait exemple.

En reprenant la route, bien que nos corps étaient très faibles, la sensation de retrouver de la vie autour, des voitures, des maisons, des panneaux indicateurs, tout cela que nous avions avant et qui me semblait monotone, m’apparaissais maintenant comme une nouvelle source de bonheur intarissable.
Étantdonné qu’il ne nous restait à peine de quoi faire un repas, il nous fallait trouver un magasin afin de nous ravitailler. Malheureusement le prochain se trouvait à plus de 20 km. Et bien sûr, le lendemain, c’est-à-dire le 17 mai, c’était la fête nationale de la Norvège, du coup tout était fermé.
A mi chemin, épuisé, nous décidons de demander l’hospitalité aux maisons environnantes. Après quelques gentils refus, mise à part un dont un chien a failli me chopper la jambe, nous apercevons une grande demeure sur le haut de la route, presque entièrement dissimulé par les arbres. Il arrive par moment, lorsque nous demandons l’abri, que nous arrivons parfois à ressentir si celle-là « c’est la bonne ». Et sur cette dernière, il se trouve que François et moi avons perçut ce ressenti, avant même de l’avoir approché. Un petit chemin de terre menait à elle. En arrivant à l’entrée, ma première impression a été que cela devait être une sorte de ferme individuelle où nous lui faisons signe, et une fois près de lui nous nous présentons et lui expliquons notre demande. « Vous pouvez dormir au premier étage si vous voulez », répondit-il, d’un ton calme et serein, un peu comme si le fait que deux inconnus venant dormir chez lui au bout de deux minutes de conversation ne lui posait aucun problème. Il nous présenta son fils de 22 ans, Thym, venu lui rendre visite pour trois jours. Celui-ci nous fit rentrer et nous mena à l’étage, dans une grande pièce où était installés trois lits douilles. La maison en elle-même était très grande et il régnait à l’intérieur une impression de total désordre, lui donnant un charme tout particulier.
Une fois installé, nous descendons au rez-de-chaussée, Rolf, de son nom, nous posa alors la question fatidique de : « Es-ce que vous avez faim ? ». Nos estomacs gargouillant on tôt eu fait de répondre à cela. Il nous posa alors sur la table 500g de spaghetti, des oignons, de la crème fraiche et deux gros steaks d’élan. Tout de suite après, il nous informa que si on voulait utiliser les douches ainsi que la machine à laver, c’était sans problème. Et de ce fait, il nous laissa seul car il devait aller chercher sa fille, Tuva, à la gare qui arrivait d’Oslo. Un peu déconcerté par tant de bonté de la part de cet homme, nous faisons cuire la nourriture proposée et mangeons avec appétit. Nous avions tellement faim que je crois que si on nous avait donné la même quantité en plus, nous l’aurions dévoré sans aucun soucis ! Rolf rentra peu après et nous présenta donc sa fille de 20 ans, Tuva, qui pareille que
Trym, venait rendre visite à son père durant les quatre jours. Nous passons le reste de la soirée à discuter avec toute cette famille et leur racontons notre aventure dans les montagnes, tout cela autour d’un bon café au lait. Les douches suivirent juste après et nous avons alors put constater sur la balance que nous avions perdu près de 4 kilos chacun en l’espace des derniers jours.
Nous nous couchons finalement, après avoir étendu nos affaires fraichement lavées, en nous remémorant que quelques jours avant, nous étions bien loin de tout ce confort. Le lendemain, après un levé bien tard, nous descendons à la cuisine ; Rolf semblait nous avoir attendus et nous proposa le petit déjeuner. Et quand on parle de petit déjeuner bien sûr, c’est à la norvégienne, c’est-à-dire browncheese, saumon fumé, saucisson, confitures, crème fraiche et pain maison.
Pendant que l’on mangeait, la télévision diffusait les paroles de chaque ville pour l’occasion de la fête nationale.
Nos sacs étaient près, et alors que nous nous préparions à partir, Rolf nous informa que si nous le désirions, nous pouvions rester une journée de plus chez lui. Nous hésitons pas mal car nous étions le jour national de la Norvège et nous étions curieux de voir l’ambiance dans le prochain village. Mais finalement, nous acceptons avec plaisir. Nous étions encore assez faibles et de ce fait nous nous reposons une bonne partie de la journée. Vers 17h, après le repas (le même que le petit déjeuner), nous lui proposons notre aide afin de l’aider autour de sa maison. Rolf semblait avoir compris que l’épreuve que nous avions traversée avait été très dure et il voulait absolument que l’on se repose. Mais nous n’étions pas de cet avis, nous avions envie de l’aider comme il l’avait fait pour nous. Il nous expliqua alors le fonctionnement de sa fendeuse à bois, et nous coupons des bûches et les empilons jusqu’à 20h. Ce fut vraiment un chouette moment ; il faisait beau et chaud et les alentours de la maison débordaient de vies. Il y avait le chien un peu stupide, faisant qu’aboyer, les oies qui te sifflaient dessus dès qu’on les approchait d’un peu trop près, les bébés de ces dernières, tout mignons, qui se déplaçaient en bandes en piaillant, ou encore les deux chevaux qui circulaient de partout comme bon leurs semblaient. Quant aux alentours, il y avait tout d’abord la maison, imposante, dont l’histoire de celle-ci est assez longue ; tout autour d’elle, le désordre, l’inattendu et la beauté semblait être les maîtres mots. Un grand jardin était disposé au fond, un parc à chevaux à moitié fini occupait principalement le terrain, un grand atelier se trouvait à l’entrée où quatre Land Royer s’y trouvaient garées. Et de partout, des énormes tas de bois étaient empilés, montrant à quel point les hivers devaient être froid. Ses animaux n’avaient pas vraiment de barrières ou de clôtures, et libre à eux de pouvoir se déplacer à leur guise (mise à part le chien dont ses habitudes de sauter sur tout se qui bougeait obligeait Rolf à le mettre dans un enclos).
Et au milieu de tout cela, Rolf vagabondait un peu partout, parlant à ces chevaux, observant les bébés oies en riant ou en nous apportant des glaces. Le soir, épuisé mais heureux d’une telle journée, nous prenons le diner tous ensemble et avons même eu droit à une belle surprise : Il n’est pas dans les habitudes des norvégiens de prendre des desserts en fin de repas, du coup cela les avaient bien fait rire lorsque l’on le leur a expliqué le déroulement d’un repas Français (entrée-plat chaud-fromage-dessert). Si bien que la mère de Rolf, habitant à 15 km, nous avait fais porter par Tuva un demi-fraisier ainsi qu’un roulé à la châtaigne. Autant vous dire que nous étions comblés. En partant se coucher, nous étions tristes de devoir quitter cet endroit le lendemain. C’est donc en se levant que nous replions nos sacs une deuxième fois. En descendant pour le petit-déjeuner, Rolf nous fit la proposition de rester encore quelques jours si on le souhaitait. Et c’est ainsi que nous resterons en fin de compte 17 jours. Sans vraiment en avoir parlé, nous nous étions trouvé une sorte d’accord, ou contre échange du lit et du couvert, nous travaillions pour lui quelques heures par jour. Un peu comme du woofing mais sans passer par un site internet.
Les jours passèrent et nous apprenions au fur et à mesure à connaitre cet homme. Rolf travaillait dans une usine de bouteilles d’eau à quelques kilomètres de sa maison ; ce travail semblait bien lui convenir car les horaires et responsabilités de celui-ci lui permettaient de rentrer le soir sans préoccupations. Ce qui était merveilleux chez lui, c’est qu’en dehors de son travail, il s’était crée son véritable univers, centré autour de sa maison. Il passait le plus clair de son temps autour de celle-là, à se livrer à divers travaux de construction et mécanique auto, à s’occuper des ces animaux et abeilles, à jardiner. Il semblait tellement être heureux de cette vie simple ; Tout autour de lui semblait avoir été organisé afin de former une parfaite symbiose : les forêts des alentours lui fournissaient le bois pour l’hiver, les chevaux l’aidaient à labourer son terrain et lui fournissaient de surcroit du fumier (pas leur déjections) pour le jardin, les oies lui donnaient des œufs pour les futurs bébés, de la viande pour celles qui avaient moins de chance ainsi qu’une tonte de l’herbe absolument parfaite. Son jardin abondait en patates, oignons, petit-pois, carottes, tomates… si bien que cela lui permettait de tenir une bonne partie de l’année sans avoir à acheter de légumes.
Il régnait en ces lieux une telle harmonie que l’on se croyait dans une petite bulle, coupé du monde et du temps.
Notre approche avec Rolf c’est faite de façon progressive : au début, nous nous contentions de travailler avec lui et de nous occuper le reste de la journée dans la maison, puis, au fur et à mesure des jours, une véritable confiance et le début d’une amitié est née entre lui et nous. Etant donné que ces horaires de travail variaient une semaine sur deux, nous nous occupions de sa maison lorsqu’il partait ; nous nourrissons les bêtes, promenions le chien et préparions les diners des soirs. Au bout d’une semaine, c’était un peu comme si nous faisions partie de sa maison. Bien entendu, nous utilisions l’anglais pour communiquer, et bien que nous n’ayons pas un super niveau, on se comprenait tout à fait.
Rolf était quelqu’un qui se nourrissait très bien : il mangeait les produits de son jardin, achetait sa viande aux chasseurs des environs ou chassait lui-même et faisait son propre pain. Autant vous dire que l’expérience culinaire passée avec lui a été fantastique. En plus de nous avoir fait goûter tout pleins de nouvelles saveurs telles que l’élan, du cerf sauvage, des œufs d’oies, du saumon de Norvège et du renne, il nous a appris beaucoup de recettes et trucs et astuces que l’on n’est pas près d’oublier.
Au fil des jours, le travail autour de sa maison se poursuivait et progressivement nous reprenions des forces (et des kilos). Il faut savoir qu’en Norvège, l’année est clairement divisée en deux parties : la première, en été (qui dure environ 5 mois) est une période où le Norvégien doit s’activer et se préparer ainsi à l’hiver rude et froid qui s’approche. Il fait alors d’immenses réserves de bois, cultive ces légumes et les stocks, répare et construit ces maisons, et surtout il ne perd pas de temps ; car du temps il en aura pendant la deuxième période qui est l’hiver. Durant ce moment où la nuit dure 24h, la neige s’accumule de partout et les températures chutent en masse pour atteindre parfois jusqu’à -30°C. Etant donné qu’il est assez difficile de vivre à l’extérieur, les habitants passent alors leur plus clair de leur temps à l’intérieur de leurs maisons, autour d’un bon feu et la télévision.
Et comme nous étions en début d’été, le travail n’a vraiment pas manqué. Après avoir fendu et empilé le maximum de bois possible, nous avons travaillé dans le jardin, à le retourner, mélanger le fumier dedans et planter les légumes préférés de Rolf, à savoir : patates, oignons, carottes et poids gourmands. Comme il voulait emménager un grand parc pour ces chevaux, nous l’avons aidé à rafraichir son terrain des arbres et arbustes. De plus, nous sachant tous deux menuisiers, nous lui avons construit un grand abri en rondins afin de protéger tout son bois.
Mais en plus de travailler avec nous, Rolf aimait nous apprendre et faire découvrir sa manière de vivre et ces passions qui l’entouraient. Il nous a ainsi appris à cuisinier simple et bon, à s’occuper d’un jardin, à élever des chevaux, des oie et des abeilles, à tirer au magnum, mais surtout à vivre lentement, calmement, en essayant de savourer chaque instant de la vie ;
Les moments passés avec lui resteront inoubliable… Nous ne pourrons oublier ses expressions fétiches, son sourire lorsqu’il nous voyait terminer les plats avec appétit, les soirées à regarder avec lui ses films préférés, le soin qu’il avait lorsqu’il s’occupait de ses bêtes, ou encore sa fâcheuse habitude à laisser tout en désordre derrière lui.
Un soir, nous avons regardé tous ensemble sur la télévision la finale de l’Eurovision. Bien que cette émission fût franchement stupide, nous avons ainsi pu constater que la France était le seul pays où le présentateur utilisait sa langue commune, c’est-à-dire le Français afin de se présenter et donner les voies. Chacun des autres pays bien sur utilisaient l’anglais. Nous avons bien rit durant cette soirée, surtout que une des images que les Norvégiens ont de notre pays, c’est qu’un Français ne parle que le Français et rien d’autre.
Et le temps passait, et bien que Rolf semblait être d’accord pour que nous restions le temps que l’on voulait chez lui, le Cap Nord nous appelait et l’envie de reprendre la marche se faisait ressentir… La dernière soirée passée chez lui fut géniale : Il nous prépara un succulent repas et nous mis sur la télévision Blues Brothers 2000.
En nous réveillant le jour du départ, une grande lassitude nous envahissait, l’attachement à cet homme et ces lieux avait été très intense, et à la simple pensée que tout allait se terminer, que nous allions le quitter pour très longtemps, tout cela était très dure à accepter. Dans la vie de voyageurs tel que nous, ce genre de moment d’attachement et de séparation en un court laps de temps sont des passages que l’on vit presque chaque jour, et pourtant à chaque fois cela parait plus difficile.
Cet homme que l’on quitte nous a tellement apporté… Non seulement il nous avait accueilli chez lui en toute confiance et nous avait fait partager une partie de sa vie, mais son attention envers nous nous avait été touchante. A aucun moment, il n’a profité de nous malgré tout le travail qu’il y avait autour de sa maison. Il avait su agir en homme juste et cela nous ne l’oublierons jamais.
Nous mettons une bonne partie de la matinée à plier nos sacs, nos affaires s’étaient dispersées un peu partout. Vers 11h, tout était prêt. Nous étions tous les trois dehors, chacun essayant de retarder ce fameux moment où l’on doit se dire adieu. Et puis, on se regarde dans les yeux, on se comprend, puis on s’en va… nous nous éloignions peu à peu, chacun essayant de ne pas se retourner, de peur qu’une première larme monte subitement, et donne ainsi le coup d’envoi pour les suivantes. Nous réalisions tout un coup que nous étions encore en Norvège. Comme je l’ai dit avant, le temps semblait s’être figé durant 17 jours ; Nous vivions alors dans un univers, l’univers de Rolf qu’il s’était créer et qu’il avait bien voulu le partager avec nous.

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Les chevaux allaient et venaient comme bon ils leurs semblaient

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Les oies des plus petites aux plus grandes,ou plutôt des plus douces aux plus agressives

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Travail dans le jardin

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Notre chambre

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Promenade matinale du chien

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Préparation des repas du soir

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L abri a bois que nous avons construit

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La maison et ces alentours

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Reprise de la marche

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La seule photo que Rolf nous a permis de publier

L’été semblait s’être installé sans que l’on s’en soit vraiment rendu compte, le soleil tapait fort sur nos têtes et la neige nous semblait bien loin à présent. Reprendre la marche faisait du bien, avoir cette sensation d’avaler les kilomètres en transportant sa maison sur le dos nous avait manqué. Nous nous sentions revigorés et tout léger ; Quoique sur ce dernier point, nous avions constaté sur la balance que entre notre arrivée et notre départ, nous avions pris près de sept kilos chacun !

Après avoir dépassé le village de Koppang, nous marchons à travers une route au milieu de lacs et forêts jusqu’à 21h. La sensation d’épuisement nous retrouvait, et l’heure étant trop avancée, nous trouvons abri dans une sorte de petite cabane en rondins encore en construction. En cette période de l’année, la nuit n’existe plus et nous sommes obligés de dormir avec nos caches œil afin de trouver le sommeil. Il est marrant de se dire que l’on ne verra pas la nuit avant quelques mois.

Le lendemain, nous reprenons la route en direction de la Suède : Tout autour de nous, de la forêt et des rivières. D’après une majorité de Norvégiens avec qui nous avions discuté de notre itinéraire, la Suède est un pays pas forcément intéressant car la seule chose à voir c’est des forêts à perte de vue. A les écouter, on serait resté en Norvège ! C’est donc pendant toute la journée que nous évoluons à travers ces paysages, et une grosse pluie battante vient nous embêter en fin d’après midi. Comme il n’y avait aucune maison aux alentours, nous continuons. Quelques temps après, alors que nous nous apprêtions à planter la tente, une ferme nous apparait au loin. La propriété était vide, et la pluie redoublant, nous entrons dans la grange sans rien déranger et trouvons un bon carré de paille parfait pour une nuit. En espérant juste que le fermier ne débarque pas le lendemain, nous nous endormons paisiblement, au sec, avec le doux bruit de l’averse cognant contre les parois.
Après la pluie vient le beau temps. En nous levant le matin, un beau soleil nous attendait et nous passons la journée à marcher sur une belle piste de graviers. Les paysages semblaient changer, les étendus se faisaient plus grandes, les immenses pâturages se teignaient d’un beau vert éclatant, rappelant les douces contrées Irlandaises, les forêts étaient omniprésentes, et les maisons en bois redoublaient de beauté. La Suède approchait !
Drevsjo, un village à quelques kilomètres de la frontière, se dessine au loin. Etant donné qu’il était 20h passé, nous décidons de chercher un abri pour la nuit. Nous sonnons à une jolie maison à la sortie du village et Frode, un jeune homme de 32 ans, nous installa dans la petite maisonnette de son jardin, cette dernière lui servant habituellement de grenier. Après lui avoir expliqué notre projet ainsi que de lui avoir demandé des conseils sur notre itinéraire en Suède, Frode part dans sa maison et revient quelques minutes plus tard. Il nous montra alors sur son Iphone un site détaillant le trajet d’une voie de randonnée reliant la Sicile jusqu’au… Cap Nord ! Et ce chemin passait à moins de 30 kilomètres de notre emplacement actuel ! Mais le plus incroyable dans tout cela, c’est que la portion de la voie reliant le Cap Nord à notre position, avait été rendu publique la veille seulement. Frode en avait entendu parler à la télévision et nous en faisait part maintenant. Le tracé de ce chemin nous faisait remonter la Norvège en suivant la frontière Suédoise et l’ensemble passait essentiellement au milieu de réserves naturelles, où les montagnes et la nature sauvage qui s’y trouvaient ne laissaient pas beaucoup de place à la civilisation. Nous ne savions pas trop quoi faire, cela bousculait tous nos plans de traverser la Suède, mais en même temps, ce nouveau chemin balisé nous tombait tellement d’une façon inattendu, qu’il aurait été dommage de passer à côté. La nuit porta conseil, et le lendemain, notre décision était prise : Nous suivrons ce sentier jusqu’au Cap Nord.
Frode nous invita à manger le petit déjeuner chez lui et nous l’informons de notre choix. Sans vraiment s’en rendre compte, cet homme avait complètement changé le cours de notre voyage. Comme il connaissait assez bien la région, il nous expliqua plus en détails l’endroit où nous pourrions rejoindre la voie E1 – Sicilia – NordKapp. Une des passions de Frode étant la pêche, il vient à nous parler que les endroits où nous allons marcher regorgeaient de lacs et rivières où les poissons ne manqueraient pas. Et de ce fait, il nous proposa alors de nous offrir sa canne à pêche. Nous étions sans voix. Il s’absenta quelques instants et revint avec la canne en question ainsi que divers accessoires allant avec. Il nous avait constitué un véritable kit. Un tel cadeau nous bousculait et nous l’acceptons avec reconnaissance.
Il est dingue comme parfois, les évènements se présentent à nous et viennent à s’organiser d’une façon si parfaite. Hier soir, nous avions la pensée que nous irions en Suède le lendemain, à nous diriger vers la mer Baltique en suivant des routes, et douze heures après, nous avions un itinéraire complètement nouveau passant par des coins fantastiques, ainsi qu’une canne à pêche…

Deux rencontres inopinées… C’est le titre de ce récit. L’une nous à accueillie chez lui, aidé et fais partagé des souvenirs inoubliables, et l’autre nous a ouvert un nouveau chemin en nous armant comme il le fallait. En disant au revoir à Frode, la canne à pêche attachée sur le côté du sac, nous prenons la route opposée et nous nous dirigeons plus tôt que prévu vers la deuxième partie de notre voyage, partie plus sauvage, où nous évoluerons à travers les montagnes et forêts, la boussole pointée droit au Nord.

Désormais, nos connections sur Internet vont surement se faire plus rare, donc il se peut que nous ne donnions pas de nouvelles avant quelques temps… Les prochains récits que l’on postera seront surement en décalage par rapport à notre avancée actuelle et nous nous en excusons par avance. Mais en tout cas, ce qui est sûre, c’est que le Cap Nord n’a jamais été aussi près.

Jérôme

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Pause de midi sous un petit abri

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Maisonnette de Frode ou nous avons dormi

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Nouvel item !

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La partie sauvage du voyage débute plus tôt que prévu

Une réflexion au sujet de « Partie 4 – Deux rencontres inopinées »

  1. salut les gars.et bien dites moi,il vous en arrive.c’est dans la difficulté que l’on renforce son carractere.pour le moral,tout va bien.c’est super la norvege,les photos sont a couper le soufle.on est ravis d’avoir croisé votre chemin,ne vous inquietez pas,vous etes toujours dans nos pensées.bone route les gars,a bientot.amicalement benoit et odile…

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